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Des frappes ciblent le QG d’Ali Abdallah Saleh au Yémen

(Keystone-ATS) L’aviation de la coalition arabe conduite par l’Arabie saoudite a bombardé à Sanaa le QG du parti de l’ex-président yéménite Ali Abdallah Saleh, allié de la rébellion chiite des Houthis, a annoncé lundi le parti. L’attaque a fait plusieurs victimes, selon des témoins.

Dans le Sud, 23 personnes ont péri lundi dans un raid aérien de la coalition qui a touché un marché d’une localité de la province de Lahj, a indiqué un responsable provincial. Le bilan ne pouvait pas être confirmé dans l’immédiat de source indépendante.

A Sanaa, l’attaque nocturne a fait “des morts” parmi les employés et les gardiens du bâtiment situé à Hadda, dans le sud de la capitale. Elle a été menée alors que des dirigeants du Congrès populaire général (CPG) rencontraient l’émissaire de l’ONU pour le Yémen, Ismaïl Ould Cheidkh Ahmed, a indiqué la secrétaire adjointe adjointe du parti, Mme Faeqa al-Sayed.

“C’est une tentative de faire échouer les efforts de l’émissaire de l’ONU”, arrivé dimanche à Sanaa pour tenter d’obtenir une trêve humanitaire et de relancer le processus de paix au Yémen, meurtri par la guerre, a ajouté Mme Sayed sur le site “almotmar.net”, le journal en ligne du CPG.

Sites militaires visés

Malgré la présence de l’émissaire onusien, qui s’était entretenu à Ryad avec M. Hadi des perspectives d’une trêve, la coalition a poursuivi ses raids. Elle a notamment visé des sites militaires tenus par la rébellion ainsi qu’Amrane, plus au nord, et Al-Mokha, ville portuaire, située au niveau du détroit de Bab al-Mandab, à l’entrée de la mer Rouge, selon des témoins.

Le CPG, ex-parti au pouvoir au Yémen, s’est allié aux rebelles Houthis, qui ont lancé l’an dernier une offensive d’envergure depuis leur fief de Saada (nord). Elle leur a permis, avec l’aide des unités de l’armée, restée fidèle à M. Saleh, de prendre la capitale Sanaa et de larges territoires dans le nord, l’ouest et le centre.

Dans leur progression dans le sud, ils ont poussé le président Abd Rabbo Mansour Hadi à fuir Aden, où il s’était réfugié, pour s’exiler en Arabie saoudite. Ryad a alors pris, le 26 mars, la tête d’une coalition qui a lancé une campagne de frappes aériennes pour empêcher les rebelles et leurs alliés de prendre le contrôler tout le pays.

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