Des jumeaux au même ADN écroués ensemble dans le doute

(Keystone-ATS) Des jumeaux de 24 ans ont été écroués vendredi dans le cadre d’une série de viols commis par au moins l’un d’eux entre septembre et janvier à Marseille. Les enquêteurs sont confrontés à une énigme de taille pour déterminer l’identité de l’agresseur, les jumeaux étant monozygotes.

« C’est une affaire plutôt rarissime », a indiqué le chef de la Sûreté départementale en charge de l’enquête. Les deux frères partagent non seulement la même apparence physique mais aussi la même information génétique.

Tous deux sont également des chauffeurs-livreurs au chômage. Ils ont nié les faits mais leur ADN commun a été retrouvé sur les lieux de certaines agressions, a précisé la même source. Les victimes ont reconnu formellement leur agresseur sur les images récupérées par la police, a précisé le chef de la Sûreté.

Différences minimes

« Il reste à préciser le rôle exact de chacun », a-t-il expliqué. Il a précisé que la méthode à utiliser pour différencier l’empreinte génétique de jumeaux monozygotes était « onéreuse » et pratiquée par « peu de laboratoires en France ».

Selon un spécialiste de l’ADN, cité par le quotidien régional « La Provence », « il existe des différences minimes entre les deux (jumeaux), qui se forment au moment du développement embryonnaire ».

« Pour une analyse normale, on compare 400 paires de bases, le constituant de l’ADN », alors que dans le cas spécifique des jumeaux, « on s’intéresserait plutôt à des milliards », explique l’expert.

Six femmes, dont une septuagénaire, ont été agressées entre septembre et janvier selon un modus operandi identique en différents lieux de Marseille.