Donald Trump prendra des mesures contre les cyberattaques

(Keystone-ATS) Donald Trump a annoncé vendredi son intention de prendre des mesures pour lutter contre les cyberattaques. Il s’exprimait après la publication d’un rapport du renseignement qui accuse la Russie d’avoir cherché à favoriser son élection.
Le futur président, qui maintient que ces attaques n’ont eu « absolument aucune incidence sur le résultat » de l’élection du 8 novembre, a fait cette déclaration à l’issue d’un entretien avec les responsables des services de renseignement américains.
Donald Trump a alors déclaré qu’il désignerait dès son arrivée à la Maison Blanche une équipe chargée de lui soumettre dans les 90 jours un plan anti-piratage informatique. Il a toutefois laissé entendre qu’il garderait ses conclusions secrètes.
« Les méthodes, outils et tactiques que nous utilisons pour protéger l’Amérique ne doivent pas faire l’objet d’un débat public qui profiterait à ceux qui veulent nous faire du tort », a-t-il souligné.
Son vice-président Mike Pence a renchéri : « Le président a été clair, nous allons prendre des mesures agressives dans les premiers jours de notre administration pour combattre les cyberattaques et protéger le peuple américain de ce type d’intrusion à l’avenir ».
Systèmes attaqués
Parallèlement, les infrastructures électorales ont été requalifiées vendredi par le département de la Sécurité intérieure en domaine « critique », ce qui devrait élargir la gamme des outils à la disposition du gouvernement pour les protéger des piratages.
Les services de renseignement ont conclu à des attaques sur les systèmes d’inscription sur les listes électorales de plus de 20 Etats mais ne recensent aucune anomalie dans les décomptes des bulletins de l’élection présidentielle du 8 novembre.
Les bureaux de votes mais aussi les bases de données électorales et les machines de vote disposeront désormais d’une aide prioritaire du département de la Sécurité intérieure, a annoncé le secrétaire à la Sécurité intérieure Jeh Johnson.
Les services de renseignement ont rendu publique vendredi une version déclassifiée de leur rapport que Donald Trump a pu lire dans sa version complète. Ils y affirment être parvenus à la « quasi certitude » que Vladimir Poutine a donné personnellement l’ordre d’influencer la campagne électorale américaine et d’aider Donald Trump à remporter le scrutin.
« Même équipe »
Des emails piratés du parti démocrate et d’un proche d’Hillary Clinton ont été diffusés sur internet, notamment par Wikileaks avant l’élection, déstabilisant la candidate démocrate. Le site de Julian Assange a réaffirmé vendredi que ses sources dans cette affaire n’étaient « pas étatiques ».
Outre les piratages, le rapport dénonce la « propagande » russe, y compris sur les réseaux sociaux par l’intermédiaire de « trolls » rémunérés, pour saper la confiance dans le gouvernement américain. Il consacre pas moins de 7 pages à la chaîne d’Etat russe Russia Today (RT) et à sa couverture « constamment négative » d’Hillary Clinton.
M. Obama, qui avait commandé ce rapport d’enquête sur la campagne électorale, a affirmé que les Russes « ont tenté de s’immiscer » dans la présidentielle, mais a mis en garde contre toute exploitation partisane, dans l’extrait d’une interview à la chaîne ABC. « Nous sommes dans la même équipe. Et Vladimir Poutine n’est pas dans notre équipe ».