
A Genève, les pays les plus pauvres se préparent au sommet de l’OMC
L’OMC aide les pays les plus pauvres à se préparer à la Conférence de Seattle. Ces jours-ci à Genève, avec l’appui de la Suisse, de la Norvège et du Royaume-Uni, elle organise pour 37 d’entre eux une semaine spéciale d’information.
L’OMC aide les pays les plus pauvres à se préparer à la Conférence de Seattle. Ces jours-ci à Genève, avec l’appui de la Suisse, de la Norvège et du Royaume-Uni, elle organise pour 37 d’entre eux une semaine spéciale d’information.
Fin novembre, le sommet de Seattle, aux Etats-Unis, devrait donner le feu vert à de nouvelles négociations commerciales tous azimuts. Au moment où les ministres de l’économie peaufinent dossiers et arguments en vue de ce «rendez-vous du millénaire», l’OMC veut s’assurer que les pays les plus démunis sont bien informés de ses enjeux et de l’assistance que peuvent leur fournir les organisations internationales.
D’où cette semaine de «bachotage économique» organisée à l’intention des gouvernements qui n’ont ni voix au chapitre ni les moyens de savoir ce qui se trame par-dessus leurs têtes. La majorité des pays qui figurent sur la liste des pays les moins avancés ne disposent même pas en effet d’une représentation permanente auprès de l’OMC. Les documents de travail, souvent difficiles à lire hors de leur contexte, leur parviennent trop tard, les discussions de coulisses se font sans eux et quand ils se retrouvent dans un sommet comme celui de Seattle, ils ne font pas le poids dans la négociation.
L’OMC, cependant, met régulièrement en oeuvre de nombreux outils de formation; elle développe un abondant courrier quotidien qu’elle envoie aux missions diplomatiques; elle aménage, dans les pays eux-mêmes, des centres équipés d’un minimum d’infrastructures de communication, notamment par internet. Mais tout cela n’est finalement que pis-aller charitable comparé aux moyens que les grandes puissances économiques jettent dans la balance pour défendre leurs intérêts.
Bernard Weissbrodt

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