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Abandon du nucléaire: les exploitants calculent la facture

40 milliards de francs: ce serait le coût, pour l’économie suisse, de l’arrêt anticipé des centrales nucléaires. Ce chiffre émane d’une étude présentée, ce mardi, par les exploitants des cinq centrales atomiques helvétiques.

40 milliards de francs: ce serait le coût, pour l’économie suisse, de l’arrêt anticipé des centrales nucléaires. Ce chiffre émane d’une étude présentée, ce mardi, par les exploitants des cinq centrales atomiques helvétiques.

Cette étude menée par l’Institut de l’énergie de Brême, vise à déterminer les conséquences de deux initiatives populaires déposées en septembre 1999. La première, intitulée «Sortir du nucléaire» vise, à plus ou moins long terme, la fermeture des centrales. Coût selon les exploitants des centrales: 40 milliards de francs.

L’autre initiative, «Moratoire plus», veut étendre la validité du moratoire accepté par le peuple en 1990 à la modernisation des centrales existantes. Coût selon l’étude présentée ce mardi: 29 milliards de francs.

Les calculs des exploitants se fondent sur deux constats: premièrement, l’arrêt anticipé du nucléaire, soit avant une exploitation de 50 à 60 ans des centrales existantes, impliquerait la destruction d’un capital de haute valeur.

Deuxièmement, le nucléaire couvre 40 pour cent des besoins énergétiques de la Suisse. En cas d’arrêt de cette exploitation, il faudrait envisager des solutions de remplacement. La plus avantageuse serait le développement des centrales gaz-vapeur mais, globalement, elle représenterait tout de même, en cas d’acceptation de l’initiative «Sortir du nucléaire», un coût de près de 14 milliards de francs.

Par ailleurs, l’abandon du nucléaire entraînerait une hausse de la pollution atmosphérique, notamment des émissions de CO2. Il faudrait donc prendre des mesures supplémentaires en matière de protection de l’environnement. Des investissements chiffrés à 7,4 et 11,4 milliards.

En résumé, l’étude tend à prouver que la poursuite de l’exploitation des centrales existantes présente un avantage pour l’économie nationale. Mais elle tient compte ni des risques, ni du coût du démantèlement des centrales.

Ainsi, pour François Dermange, éthicien, membre de la Commission fédérale pour les déchets nucléaires, le nucléaire a surtout un coût infini: celui d’un danger insondable et d’une dette colossale que l’on laisse aux générations futures.

Vanda Janka

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