Année insatisfaisante pour Sulzer malgré un bénéfice en hausse

En 1999, le groupe technologique zurichois a vu son bénéfice net croître de 39 pour cent, à 254 millions de francs. Performance toutefois largement influencée par des recettes de 670 millions provenant de désinvestissements.

Le groupe technologique Sulzer a vu son bénéfice net croître de 39 pour cent en 1999, à 254 millions de francs. Mais la performance doit beaucoup à des recettes de 670 millions provenant de désinvestissements.

«1999 est une année insatisfaisante pour Sulzer», a commenté le président et délégué de son conseil d’administration, Pierre Borgeaud, jeudi à Winterthour. «Mais le bénéfice net exceptionnellement élevé ne peut cacher l’insuffisance du rendement bénéficiaire», a-t-il précisé.

Au total, les facteurs exceptionnels ont généré un produit net de 170 millions de francs, une fois déduits les coûts de restructuration de 500 millions. Le résultat d’exploitation profite aussi du phénomène. Il a atteint 417 millions, contre 300 millions en 1998.

En 1999, le chiffre d’affaires du groupe s’est légèrement accru de 2 pour cent. Corrigées des acquisitions et des variations monétaires, les ventes ont toutefois reculé de 4 pour cent. Ce fléchissement provient essentiellement de la pression sur les prix dans les marchés cycliques du textile, du pétrole, du gaz et de la chimie.

Sulzer Industries, en particulier, a pâti en 1999 d’une stagnation des ventes à 4,356 milliards de francs. Pour redresser la situation dans ce secteur, un programme de restructuration draconien a été mis en action. Comme déjà annoncé, il inclut la suppression de 1900 emplois.

Parallèlement, le groupe de Winterthour entend «aménager à marche forcée» les secteurs Sulzer Pompes, Sulzer Metco, Sulzer Infra (gestion de bâtiments) et Service turbomachines. A cet effet, il va mettre à disposition un milliard de francs pour procéder aux acquisitions nécessaires.

Parmi les autres secteurs, Sulzer Medica, la filiale du groupe zurichois active dans la technologie médicale, a vu son chiffre d’affaires progresser de 7,5 pour cent, à 1,182 milliard. La cession du secteur de l’électrophysiologie a porté son bénéfice opérationnel de 230 à 513 millions de francs l’an passé.

swissinfo avec les agences