Après Lothar, l’Autriche fait un geste en faveur de la forêt suisse
Ce mardi, les associations autrichienne et suisse d'économie forestière ont annoncé que l'Autriche allait importer un million de mètres cubes de bois abattu ces prochains mois, histoire de limiter l'effondrement du marché.
Ce mardi, les associations autrichienne et suisse d’économie forestière ont annoncé que l’Autriche allait importer un million de mètres cubes de bois abattu ces prochains mois, histoire de limiter l’effondrement du marché.
A la fin décembre, Lothar avait mis à terre 12 millions de mètres cubes de bois en Suisse et causé des ravages estimés à un milliard de francs. Berne a offert 573 millions aux collectivités victimes de l’ouragan et rien aux privés. Les experts ont maintenant rendu leur verdict: un tiers du bois couché restera sur place et la nature devra faire son travail.
Reste à exploiter neuf millions de mètres cubes de bois, soit le double de la production normale. Il s’y ajoute environ un million de mètres cubes issus de l’exploitation normale déjà commencée pour l’hiver 1999/2000. Sur ce marché bouleversé, les producteurs doivent donc impérativement augmenter leurs canaux d’exportation. Mais la Suisse n’est pas la seule touchée, et son bois se trouve concurrencé sur son principal marché étranger, l’Italie, par la France, où ce sont 120 millions de mètres cubes qui ont été abattus.
Peu touchée avec 500 000 mètres cubes de bois couché pour une production annuelle de 15 à 20 millions de mètres cubes, l’Autriche, qui consomme plus de bois qu’elle n’en produit, se montre solidaire en prenant des mesures qui permettent de stabiliser quelque peu le marché européen, et donc suisse. Ainsi, l’exploitation des forêts a été suspendue dans certaines régions et les importations partiellement réorganisées.
Le bois suisse sera vendu 70 francs par mètre cube, c’est 40 pour cent de moins que le prix normal, mais c’est plus que les 45 francs concédés par certains propriétaires après l’ouragan. En tout cas les représentants des scieries suisses ne cachent pas leur satisfaction, même si les coûts de transport sont aussi à prendre en compte.
Isabelle Eichenberger
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