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Assurance maladie: qui veut supprimer l’obligation de contracter?

Lorsqu´un nouveau médecin ouvre son cabinet, ses prestations sont automatiquement remboursées par l´assurance maladie. Pour réduire les coûts, le Gouvernement voudrait supprimer cet automatisme et laisser le choix aux caisses. Le débat est ouvert.

Des fronts nets se dessinent à l’issue de la consultation sur la suppression dans la Loi sur l’assurance maladie (LAMal) de l’obligation de contracter. Les associations de patients critiquent un projet qui manque selon elles de «propositions constructives» et qui ne garantit pas le libre choix du médecin pour les soins ambulatoires.

La Fédération des médecins suisses (FMH) craint une situation «chaotique» pour les patients. Les assureurs pourraient privilégier les praticiens performants en termes purement commerciaux. Or ceux- ci ne sont pas forcément les plus efficaces d’un point de vue qualitatif, estime l’organisation faîtière. La FMH a d’ores et déjà prévu de lancer un référendum si l’obligation de contracter devait être supprimée. Les assistants et les médecins-chefs dénoncent, eux aussi, la «dictature des caisses maladie».

Les assureurs maladie et l’association de médecins MediX ne partagent pas cette façon de voir. Ils sont favorables à ce que les caisses puissent choisir librement leurs fournisseurs de prestations. Selon eux, cela favoriserait une médecine de qualité grâce à une concurrence accrue. Le Concordat des assureurs maladie suisses ne craint pas l’instauration d’une médecine à deux vitesses. Les assureurs seront obligés de contracter avec une grande partie des médecins s’ils ne veulent pas perdre leur clientèle.

Du côté des partis politiques, l’UDC est opposée à la suppression de l’obligation de contracter. Avec ce système, les caisses pourraient choisir de ne collaborer qu’avec les médecins les moins chers. Le Parti socialiste est également contre: la définition des besoins et l’accès aux soins devraient être de la compétence du Conseil fédéral.

Les Radicaux et les Démocrates-chrétiens, à l’instar des associations de défense des consommateurs, sont en revanche convaincus de l’efficacité de cette proposition. Ces partis demandent en outre que l’obligation de contracter soit aussi supprimée pour les soins stationnaires et semi-stationnaires.

swissinfo avec les agences

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