Au Japon, Nestlé part à l’assaut des distributeurs automatiques de boissons
Pour accroître sa part de marché dans l'archipel, la multinationale suisse veut multiplier ses points de vente en libre-service.
Au Japon, la scène est habituelle. Sur les quais de métro, dans les rues, à la sortie des immeubles ou dans les étages des hôtels, les distributeurs automatiques de boissons chaudes ou froides sont impossibles à rater. D’où l’intérêt de Nestlé pour ce secteur, dominé sans partage par deux géants: l’américain Coca-Cola et le japonais Suntory.
Conscients que la popularité d’une boisson passe, dans l’archipel, par sa disponibilité dans ces distributeurs, le groupe helvétique vient de racheter les droits d’exploitation de 100 000 machines au japonais UCC. Ces machines, repeintes aux couleurs de Nestlé, comporteront 50 pour cent de boissons maison essentiellement du Nescafé et ses différentes variantes – et 50 pour cent de boissons produites par d’autres firmes.
Cette offensive vise en particulier à permettre à Nestlé d’accroître sa part de marché restée jusque-là inférieure à 5 pour cent. Le groupe suisse a en outre l’intention d’accroître ses opérations commerciales jumelées avec les firmes locales Pokka et Otsuka, afin de mener notamment des campagnes publicitaires communes.
Pour l’heure, les 100 000 machines rachetées par Nestlé représentent encore une force de frappe timide par rapport aux 900 000 distributeurs exploités par Coca-Cola. Mais ce n’est qu’un début, dit-on au siège japonais du groupe.
Implanté au Japon depuis 26 ans, Nestlé envisage en particulier de rechercher de nouvelles implantations pour ses distributeurs de boissons non alcoolisées, en particulier à proximité des écoles et des lieux publics. Un enjeu commercial et financier énorme: au Japon, 40 pour cent des boissons en canettes sont vendues chaque jour dans les distributeurs.
Richard Werli, Tokyo
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