Changements climatiques: l’avenir de la planète en jeu
Le WWF Suisse a présenté, jeudi, sa campagne d’information intitulée «Nous sommes le climat». Objectif: sensibiliser la population mais aussi le monde politique et économique aux problèmes de pollution liés au réchauffement planétaire.
Le WWF Suisse a présenté, jeudi, sa campagne d’information intitulée «Nous sommes le climat». Objectif: sensibiliser la population mais aussi le monde politique et économique aux problèmes de pollution liés au réchauffement planétaire.
Le thème du climat sera au centre des préoccupations de l’organisation écologiste pour les années à venir. L’enjeu est de taille et il est, surtout, au centre de bon nombre de décisions politiques.
En Suisse, le peuple est appelé à se prononcer, l’automne prochain, sur des initiatives populaires qui préconisent notamment la taxation de l’utilisation d’énergies non renouvelables. Les contre-projets du gouvernement vont d’ailleurs dans le même sens. Il propose une taxe comprise entre 0,2 et 0,3 centimes par kilowatt/heure.
Au plan international cette fois, et cet automne toujours, se tiendra à La Haye la 6ème conférence de la Convention Climat. Les pays membres – dont la Suisse – devront notamment se prononcer sur la mise en oeuvre des mesures visant à diminuer les émissions de gaz à effet de serre.
Car ce sont bien ces gaz qui sont au centre du problème. Leurs noms: le méthane, les CFC et, surtout, le CO2 (gaz carbonique). Issus de la combustion de toutes les énergies fossiles – soit du pétrole, du gaz naturel ou encore du charbon – le CO2 est responsable de 50 pour cent des émissions de gaz à effet de serre. C’est donc l’ennemi numéro un.
Les scientifiques s’entendent à dire que sa présence dans l’atmosphère a augmenté de façon sensible depuis l’avènement de l’ère industrielle. Pire, la majorité d’entre eux sont désormais d’accord sur le fait qu’il provoque un réchauffement climatique.
«Les prévisions par modèles de climats accusent un réchauffement planétaire de 1,5 à 4 degrés, précise Martin Beniston, directeur de l’Institut de géographie de l’université de Fribourg. Ce chiffre représente une amplitude de réchauffement 10 fois supérieure à ce qui a été enregistré au cours du dernier millénaire et cent fois plus rapide que les oscillations naturelles du climat».
C’est bien cette rapidité qui pousse aujourd’hui les scientifiques à croire en l’influence directe de l’activité humaine sur le réchauffement du climat. C’est aussi ce qui les inquiète le plus. Ils craignent, en effet, que l’écosystème ne soit pas en mesure de s’adapter à un tel rythme.
Le monde politique est également conscient du danger. L’accord de Kyoto engage les pays développés à réduire de 8 pour cent les gaz à effet de serre d’ici à 2010. Et la Suisse se propose d’aller plus loin.
Conformément à sa nouvelle loi sur le CO2, elle veut réduire à l’horizon 2010 ses propres émissions de gaz carbonique de 10 pour cent par rapport à leur niveau de 1990. Si l’objectif ne semble pas pouvoir être atteint à cette date, grâce à des mesures initiatives, une taxe sur le CO2 sera introduite en 2004.
Vanda Janka
En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative
Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !
Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.