Ciba SC profite d’un bon deuxième semestre et retrouve les bénéfices

Ciba Spécialités Chimiques (SC) a renoué avec les bénéfices en 1999, grâce à une nette accélération des affaires au deuxième semestre. L’activité de traitement des eaux reste le point faible du groupe bâlois.

Ciba Spécialités Chimiques (SC) a renoué avec les bénéfices en 1999, grâce à une nette accélération des affaires au deuxième semestre. L’activité de traitement des eaux reste le point faible du groupe bâlois.

Après un premier semestre difficile, ponctué par une chute de plus de 50 pour cent du bénéfice, les dirigeants de Ciba SC avaient laissé entendre qu’il ne fallait pas espérer d’amélioration avant l’exercice 2000. La surprise est donc de mise lorsqu’on considère les résultats d’ensemble de 1999: un bénéfice net de 325 millions de francs, contre une perte de 739 millions l’année précédente (due pour une bonne part à d’importants coûts de restructuration), et un chiffre d’affaires en hausse de 6,5 pour cent, à 8,97 milliards de francs. La rentabilité s’est légèrement améliorée, la marge de bénéfice brut passant de 29,7 à 30,4 pour cent.

Le groupe chimique bâlois, mis en bourse en mars 1997 dans le sillage de la fusion entre Ciba et Sandoz pour former Novartis, a bénéficié d’un second semestre nettement plus favorable, la croissance des recettes s’accélérant pour atteindre 11 pour cent. Une tendance que Ciba SC impute non seulement à une hausse des volumes écoulés, mais aussi à une détente sur les prix de vente. Par ailleurs, les restructurations ont permis de réaliser des économies de coûts chiffrées à 150 millions de francs.

La division traitement des eaux, issue de l’acquisition au printemps 1998 de la société britannique Allied Colloids, a encore connu de sérieux problèmes de rentabilité. Sa marge brute avant impôts, provisions et amortissements est tombée de 19,6 à 11,5 pour cent. Le changement de direction et des suppressions d’emplois ont cependant permis de redresser les résultats durant la deuxième moitié de l’exercice.

La cession de la division polymères (adhésifs et résines à usage industriel), annoncée à la fin de l’année dernière, devrait être finalisée dans le courant du premier trimestre. Les dirigeants de Ciba SC affirment que cette solution permettra d’assurer l’avenir du personnel. Les 476 employés de l’usine de Monthey (VS) devraient y trouver matière à être rassurés. Selon les syndicats, le nouveau propriétaire, le fonds d’investissement Morgan Grenfell Private Equity (filiale de la Deutsche Bank), n’a pas encore donné signe de vie et le personnel est toujours dans le flou. Côté bourse, la performance 1999 de Ciba SC a été saluée par une hausse de 3,19 pour cent de l’action.

Joël Quilleré