Conférence de la CNUCED à Bangkok: conjuguer développement et globalisation
La Suisse espère que cette conférence qui s’ouvre ce samedi va favoriser la reprise des négociations commerciales, en panne depuis l’échec de Seattle. Forte de sept membres, la délégation helvétique est menée par le Secrétaire d’Etat David Syz.
La Suisse espère que cette conférence qui s’ouvre ce samedi va favoriser la reprise des négociations commerciales, en panne depuis l’échec du sommet de l’OMC à Seattle, en décembre dernier. Forte de sept membres, la délégation helvétique est menée par le Secrétaire d’Etat David Syz (photo).
La délégation suisse attend de la CNUCED, cette agence de l’ONU dédiée au commerce et au développement, qu’elle favorise l’intégration des pays du Sud dans le processus de globalisation. Cette attente est également celle de Rubens Ricupero, le secrétaire général de la CNUCED, le but étant de sortir de l’impasse qui a éclaté au grand jour lors du sommet de Seattle en décembre dernier.
La conférence de Bangkok est purement délibérative et n’a aucun pouvoir décisionnel. Mais elle offre une occasion aux pays en développement de définir, avec l’aide des experts de la CNUCED, une position commerciale commune. Les pays du Sud pourraient ainsi mieux faire valoir leurs intérêts, à savoir un meilleur accès de leurs produits aux marchés du Nord.
Sur ce thème, la délégation suisse va insister pour que les économies émergentes ouvrent également leurs frontières aux produits des pays les plus pauvres.
Par ailleurs, la Suisse va plaider pour que les pays en développement obtiennent des délais supplémentaires dans l’application des règles commerciales adoptées par l’OMC. En échange, le secrétaire d’Etat David Syz va insister, lors de son discours officiel, pour que les gouvernements du Sud tournent définitivement le dos à la mauvaise gestion et à la corruption. C’est en effet une condition essentielle pour attirer les investisseurs.
Mais la Suisse ne sème pas uniquement la bonne parole. Berne finance plusieurs programmes de coopération visant à l’amélioration du fonctionnement des Etats. La Confédération soutient également à hauteur de trois millions de francs par an, des programmes de la CNUCED. A cette somme s’ajoutent trois autres millions pour le budget ordinaire de l’agence onusienne.
Frédéric Burnand
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