Georg Fischer n’a pas atteint ses objectifs en 1999
Pénalisé par ses acquisitions et une conjoncture morose, le groupe industriel schaffhousois n’a pas réussi à renouveler ses excellentes performances de 1998. Son bénéfice net a reculé de 9 pour cent à 131 millions de francs.
Pénalisé par ses acquisitions et une conjoncture morose, le groupe industriel schaffhousois n’a pas réussi à renouveler ses excellentes performances de 1998. Son bénéfice net a reculé de 9 pour cent à 131 millions de francs.
Le président du conseil d’administration de Georg Fischer, Robert Jeker, a reconnu que «l’exercice passé a été difficile». Le bénéfice opérationnel (EBIT) a chuté de 19 pour cent, à 175 millions de francs. Quant au bénéfice net, il n’a reculé que de 9 pour cent à 131 millions. Sans un taux d’imposition particulièrement favorable, la baisse aurait toutefois été plus marquée au final.
Mais se montrant optimiste, Robert Jeker a déclaré que, d’ici à deux ans, le groupe devrait réaliser un chiffre d’affaires de 6 milliards et un bénéfice de 300 millions. Il a aussi souligné que son taux de rendement sur fonds propres devrait se maintenir à 15 pour cent.
Le secteur Techniques de véhicules, principal pôle de Georg Fischer, est le seul à avoir bénéficié d’une demande soutenue tout au long de l’année. La division, qui fournit des composants pour l’industrie automobile, a ainsi vu son chiffre d’affaires progresser de 24 pour cent, à 1,18 milliard de francs. En revanche, le bénéfice opérationnel a fondu de 23 pour cent pour s’inscrire à 60 millions, bien en deçà des attentes. Les charges ont été plus élevées que prévu pour l’intégration des nouvelles entreprises et les restructurations, notamment dans le secteur des métaux légers.
Le secteur Systèmes de tuyauterie a, lui aussi, vu son chiffre d’affaires progresser. Grâce à un redressement de l’industrie des semi-conducteurs au second semestre et aux acquisitions, le chiffre d’affaires a grimpé à 673 millions (plus 11,4 pour cent). Mais là encore, les nouvelles acquisitions ont obéré le résultat opérationnel, qui recule de 2 millions à 38 millions de francs. Le lancement de nouveaux produits et l’implantation en Asie ont aussi pesé sur la performance.
Le secteur Techniques de production (Agie Charmilles), dont les résultats ont été présentés lundi, a souffert de la baisse de la demande. Le chiffre d’affaires a chuté de 3,8 pour cent à 901 millions de francs, tandis que le résultat d’exploitation s’est effrité de plus de 28 pour cent à 50 millions. «Il n’est toutefois pas question de vendre Agie Charmilles qui est un pilier essentiel de Georg Fischer», a précisé Robert Jeker.
Enfin, le secteur Construction d’installations a lui aussi souffert d’une baisse des investissements mondiaux. Le chiffre d’affaires a reculé de plus de 11 pour cent à 512 millions et le résultat d’exploitation de 36 pour cent, à 23 millions de francs.
Georg Fischer veut devenir leader mondial dans ses quatre branches d’activités. «De nouvelles acquisitions permettront d’atteindre ces objectifs ambitieux», a précisé M. Jeker. Le groupe, qui réalise plus des trois quarts de son chiffre d’affaires en Europe, devra renforcer sa présence encore trop faible aux Etats-Unis et en Asie.
SRI avec les agences
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