Guerre 1939-45: Novartis et Roche également concernées par les travailleurs forcés.
Les filiales allemandes de la chimie bâloise ont employé un petit nombre de travailleurs forcés en Allemagne pendant la période nazie. C'est le cas notamment de Novartis (pour Geigy) et de Roche (pour Hoffmann-La Roche).
Le porte-parole de Roche l’a confirmé lundi: un petit nombre de travailleurs forcés ont été employés à Grenzach, près de Bâle, dans l’usine Hoffmann La Roche et Co, pendant la Seconde Guerre mondiale. Mais selon Horst Kramer, rien n’a encore été décidé concernant un éventuel dédommagement.
En revanche, Novartis est prête, par solidarité, à verser une contribution au fonds de l’économie allemande destiné aux travailleurs forcés. Selon son porte-parole, J.R. Geigy Chemische Produkte AG a employé 33 travailleurs forcés à Grenzach sous le régime nazi.
Felix Räber confirme ainsi une information parue dans le quotidien alémanique «Basler Zeitung». Ces travailleurs étaient nourris, payés et pouvaient circuler librement dans la localité, a-t-il précisé. Le porte-parole ajoute que Novartis n’a pas encore précisé le montant de son dédommagement.
La multinationale bâloise est la troisième entreprise suisse à accepter d’alimenter le fonds en question, après ABB (pour Brown Boveri&Cie) et Algroup (pour Lonza et Alusuisse).
Par ailleurs, ABB et Nestlé (pour Maggi Allemagne) sont disposés à participer à l’accord global sur les fonds en déshérence.
Concernant les anciennes filiales de Novartis, à savoir Sandoz et Ciba, rien n’indique en revanche qu’elles aient employé des travailleurs forcés. Comme les archives ne sont pas complètes, on ne peut toutefois pas exclure complètement cette possibilité, a fait remarquer Felix Räber.
swissinfo avec les agences
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