Industrie chocolatière suisse: nouvelle baisse des exportations en 1999

Les Suisses n'ont jamais mangé autant de chocolat qu’en 99. Avec 11,5 kilos par habitant, la consommation moyenne a atteint un record. Cette hausse reflète la reprise des ventes sur le marché intérieur. En revanche, les exportations ont à nouveau baissé.

Les Suisses n’ont jamais mangé autant de chocolat que l’an dernier. Avec 11,5 kilos par habitant, la consommation moyenne a atteint un nouveau record. Cette progression reflète la nette reprise des ventes sur le marché intérieur en 1999. En revanche, les exportations de l’industrie chocolatière suisse ont continué à fondre.

L’industrie chocolatière helvétique est, dans l’ensemble, satisfaite de la marche des affaires en 1999. Les ventes totales des 15 fabricants helvétiques ont atteint en poids 130.619 tonnes, soit une baisse de 324 tonnes par rapport à 1998. Le chiffre d’affaires a par contre progressé de près de 3 pour cent pour atteindre 1,222 milliard de francs.

Après plusieurs années de stagnation voire de baisse, la demande de produits chocolatiers a repris en Suisse grâce à l’amélioration du climat de consommation et à la bonne tenue du tourisme. Les ventes sur le marché intérieur se sont accrues de près de 5 pour cent. Quant aux importations de chocolat, elles ont également progressé.

Dès lors, la consommation moyenne de chocolat par habitant a passé de 10,9 kilos en 1998 à 11,5 kilos l’an dernier. Cela constitue un record absolu, précise Kurt Hunzinger, de Chocosuisse, l’Union des fabricants suisses de chocolat. Le précédent record remontait à 1993 avec 11,3 kilos par habitant.

En revanche les exportations, qui avait fondu en 1998 pour la première fois depuis une dizaine d’années, ont à nouveau régressé l’an dernier. Elles ont atteint 59.876 tonnes et 418 millions de francs, soit une baisse de respectivement 6 et 1 pour cent.

Les effets de la crise asiatique et les pertes subies dans certains pays d’Europe orientale se sont encore fait sentir au début de l’année. Et une fois de plus, ce sont les tablettes de chocolat (-12 pour cent) qui ont accusé le plus fort recul.

L’industrie chocolatière suisse envisage toutefois l’avenir avec confiance. Sur le marché intérieur, elle s’attend à ce que la demande positive se poursuive. Elle espère aussi que les exportations suivront la même évolution, a expliqué Kurt Hunzinger. Des produits de qualité et le soutien de la croissance économique mondiale devraient le permettre.

SRI avec les agences