La voix de la Suisse dans le monde depuis 1935
Les meilleures histoires
Démocratie suisse
Les meilleures histoires
Restez en contact avec la Suisse

L’économie suisse est prête à s’engager en Russie

L’élection de Vladimir Poutine à la présidence russe semble rassurer les industriels et les investisseurs suisses qui n’attendront pas les premières mesures concrètes du nouveau gouvernement pour attaquer le marché russe.

L’élection de Vladimir Poutine à la présidence russe semble rassurer les industriels et les investisseurs suisses qui n’attendront pas les premières mesures concrètes du nouveau gouvernement pour attaquer le marché russe.

Déjà président par intérim depuis trois mois, Vladimir Poutine est une énigme, pour le monde de l’économie également. Nul ne connaît son programme en la matière. La nomination du prochain gouvernement sera donc son premier test de crédibilité. La mise en place d’une nouvelle législation garantissant les investissements directs étrangers est particulièrement attendue.

Mais, contrairement aux précédents, le gouvernement actuel profite de chiffres économiques positifs. Comme le précise Patrick Zweifel, économiste à la banque Pictet, «depuis que Vladimir Poutine est effectivement à la tête de la Russie, l’économie s’est nettement redressée. La croissance de la production industrielle était de 14 pour cent en février et le rouble est stable depuis plusieurs mois».

Patrick Zweifel note également une augmentation des réserves de change de la banque centrale russe. «Cela reflète, précise-t-il, une balance extérieure très nettement positive».

Ces signes encourageants devraient inciter les investisseurs suisses à s’engager rapidement sur le marché russe. Selon Peter Hudzli, membre du Vorort et de la chambre de commerce Suisse-Russie, l’ensemble des investisseurs sont à la recherche de nouveaux marchés. Or, le marché russe est considéré comme prometteur. Les Suisses ne vont donc pas attendre que d’autres prennent la place.

En outre, cet intérêt des investisseurs occidentaux coïncide avec une forte demande des Russes qui ont urgemment besoin de capitaux pour moderniser leur économie. Or, depuis 1992, les investissements directs étrangers se montent à 12 milliards de dollars seulement. Alors que, durant la même période, les Chinois, eux, ont attiré quelque 350 milliards de dollars.

En 1999, les exportations suisses en Russie se sont montées à 216 millions de dollars, alors que ses importations ont atteint plus d’un milliard de dollars. Mais, précise Peter Hudzli, «93 pour cent de ces importations concernent des métaux précieux qui transitent depuis des années par la Suisse. Et, sur les 7 pour cent restant, 3,3 pour cent concernent des achats de pétrole. Si l’on s’en tient aux seuls produits industriels, la balance commerciale est donc excédentaire pour la Suisse».

Frédéric Burnand

Les plus appréciés

Les plus discutés

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !

Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision