L’EPFL prend les jeunes sociétés avant la naissance

Le parc scientifique de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL, photo) abrite déjà une quarantaine d’entreprises travaillant dans la haute technologie. Dorénavant, le parc accueillera aussi les futurs créateurs de sociétés.

Le parc scientifique de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) abrite déjà une quarantaine d’entreprises travaillant dans la haute technologie. Dorénavant, le parc accueillera aussi les futurs créateurs de sociétés.

Au quatrième étage d’un des deux immeubles du parc scientifique, une grande salle équipée d’ordinateurs et de téléphones attend ses premiers locataires. «Au lieu de travailler seul à Nyon ou à Martigny, le futur créateur de start-up pourra côtoyer toute la journée d’autres ingénieurs, d’autres scientifiques», souligne Laurent Piguet, 31 ans, directeur des programmes du parc scientifique.

Depuis 1993, l’EPFL apporte les premiers soins à des sociétés innovantes telles que Transsense, R&ED ou Finmetrics. Installée sur 40 m2, chaque start-up trouve ici d’excellentes liaisons Internet, la proximité de laboratoires prestigieux et surtout beaucoup d’émulation.

Chercheurs et financiers se croisent dans les couloirs ou à la cafétéria. Le parc scientifique va donc aller encore plus loin en accueillant, pour moins de 400 francs par mois, ceux qui n’ont pas encore déposé les statuts de leur société.

«Dans cette couveuse, celui qui veut créer une entreprise technologique prometteuse aura six mois pour préparer son business plan. Ensuite, il laissera la place à un autre, et prendra des locaux plus vastes pour installer sa société», précise Laurent Piguet. Le parc scientifique commencera bientôt la construction d’un troisième immeuble.

Bref, au lieu de déprimer seul dans son garage le samedi soir, le futur Bill Gates suisse commandera des pizzas avec ses voisins de bureau, qui rêvent comme lui de lancer la start-up qui révolutionnera notre mode de vie.

Ian Hamel