L’UBS en lice pour placer des actions NTT
Le gouvernement japonais détient encore pour quelque 15 milliards d´actions dans NTT. Il veut s´en séparer. L´UBS est, aujourd´hui, en concurrence avec une douzaine d´autres gros établissements financiers pour les vendre à l´étranger.
En fait, c’est la sixième fois que le gouvernement nippon met sur le marché des actions de NTT. Et, à deux reprises, c’est l’UBS, avec deux autres grandes banques d’affaires internationales, qui a été chargée d’assurer une bonne partie du placement de ces actions.
Aujourd’hui, la grande banque suisse est à nouveau en lice. Elle espère bien se retrouver, une fois de plus, parmi les heureuses élues. D’autant que l’enjeu est de taille.
Le gouvernement japonais – qui contrôle 53 pour cent des actions de NTT – escompte en effet retirer 15 milliards de dollars de la vente de cette sixième tranche d’actions. Soit une somme supérieure aux 12,6 milliards de dollars générés lors du placement de Deutsche Telekom.
Pour l’UBS, l’obtention d’un contrat du ministère japonais des finances représenterait des dizaines de millions de dollars en commissions. Mieux, si elle l’emportait, la banque suisse se placerait sur le marché nippon parmi les premiers émetteurs d’actions japonaises.
L’an dernier, l’UBS a décroché un quatrième rang avec 5 milliards de dollars d’actions émises. Un atout. Car, plus une banque est haut placée au hit-parade japonais des garantisseurs d’émissions, mieux elle est appréciée de la clientèle.
Pour pouvoir maintenir son rang, il est impératif que la banque suisse participe à la vente de cette nouvelles tranche d’actions NTT. Mais, à Tokyo, les analystes doutent qu’elle ait de la chance une troisième fois.
Ils rappellent l’échec relatif subi par l’UBS lors du placement des actions Lawson, une chaîne de magasins de proximité. De plus, ils notent que, pour la distribution en Europe d’actions de NTT, les services de grandes banques allemandes et britanniques sont également bien placés et particulièrement appréciés par les autorités japonaises.
George Baumgartner, Tokyo
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