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La leçon du cas UBS: après la fusion, le plus dur reste à faire

Une semaine après le rapprochement entre Dresdner Bank et Deutsche Bank, c'est au tour de trois établissements japonais d'annoncer leur fusion. Mais pour ces banques le plus dur reste à faire, comme le démontre l'exemple de l'UBS, le groupe suisse.

Une semaine après le rapprochement entre Dresdner Bank et Deutsche Bank, c’est au tour de trois établissements japonais d’annoncer leur fusion. Mais pour ces banques le plus dur reste à faire, comme le démontre l’exemple de l’UBS, le groupe suisse.

Voilà une autre fusion gigantesque dans le secteur bancaire japonais. Sanwa, Asahi et Tokai (photo) vont ensemble, avec près de 1000 milliards de dollars d’actifs, constituer le troisième groupe bancaire du monde, juste derrière Deutsche et Dresdner Bank. Le premier groupe de la planète est aussi japonais. Il englobe la Banque Industrielle du Japon, les banques Fuji et Dai Ichi Kangyo.

A chaque fusion, les banques suisses rétrogradent d’un rang. C’est inquiétant pour la nouvelle UBS, qui est tout sauf une réussite. Les résultats de sa banque d’affaires UBS Warburg et ses activités de banque privée sont médiocres. Son titre en bourse a chuté de 657 francs lors de l’annonce de la fusion, en juin 1998, à moins de 400 francs aujourd’hui.

De plus, son patron Marcel Ospel est sur un siège éjectable. Des analystes lui donnent six mois. S’il ne redresse pas la situation d’ici là, il sera remercié. A Londres et à Tokyo, l’on se demande même si la nouvelle UBS devrait continuer d’exister. Certains suggèrent de la démembrer: elle se porterait ainsi beaucoup mieux, disent-ils.

Il y a, déjà, trop de superbanques dans le monde. Certaines mégafusions ont réussi, mais la plupart des autres ont échoué. Au Japon, elles s’avèrent souvent aussi désastreuses que la nouvelle UBS. Les cultures d’entreprises sont très différentes à l’exemple de celle des «colonels» de l’ancienne UBS et de celle des managers à l’américaine de l’ex-Société de Banques Suisse.

Preuve, par l’UBS, que toutes ces énormes fusions annoncées dans le monde sont impressionnantes sur le papier, mais décevantes dans la réalité. Les plus profitables et les plus efficaces restent les grandes banques américaines. Leurs rivales européennes et japonaises ont beaucoup à apprendre de leurs propres expériences de fusions mammouths.

Georges Baumgartner

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