La mutation du capitalisme passe par le Net
Internet pousse les plus grandes entreprises de la planète à se réinventer. Aujourd'hui, c'est le tour de Toshiba qui investira plus de 10 milliards de dollars, sur trois ans, pour se transformer en un géant des technologies de l'information.
Internet pousse les plus grandes entreprises de la planète à se réinventer. Aujourd’hui, c’est le tour de Toshiba qui investira plus de 10 milliards de dollars, sur trois ans, pour se transformer en un géant des technologies de l’information.
Depuis quelque temps déjà, la bourse suisse n’intéresse plus les grands investisseurs étrangers. Et, dans une moindre mesure, la place financière nippone est frappée du même manque d’enthousiasme. Motif? Les occasions d’investir dans des entreprises de la «nouvelle économie», celle de l’Internet, sont encore trop rares.
Face à cette révolution planétaire, les groupes industriels japonais se réveillent enfin. A l’exemple de Toshiba, ils avaient trop dispersé leurs activités, de l’industrie lourde à l’électronique grand public. Ils vont désormais se concentrer dans quelques domaines, tels que ceux de l’Internet et des télécoms.
Si elles ne veulent pas perdre la bataille de la globalisation des marchés, les grandes entreprises nippones doivent, elles aussi, assurer leur passage de la vieille à la nouvelle économie en multipliant les alliances internationales, comme Swatch et Sega viennent de le faire.
Aujourd’hui, relève un expert de la maison de titres Warburg Dillon Read, «avec 162 milliards de dollars, la capitalisation boursière combinée de DaimlerChrysler, General Motors et Ford est inférieure à celle du fournisseur de logiciels Oracle».
L’Internet bouleverse tout. Il ébranle les conservatismes industriels. Et les conglomérats japonais ne sont pas épargnés. Pas plus que les pharmaceutiques ou les banques suisses.
Tokyo, Georges Baumgartner
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