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Le Parti communiste français s’attaque au Credit Suisse

L'Humanité, l'organe du Parti communiste français, n'y va pas de main morte avec la deuxième banque suisse. Le quotidien communiste affirme que le Credit Suisse cherche à imposer à tous ses salariés un «code de conduite» illégal.

L’Humanité, l’organe du Parti communiste français, n’y va pas de main morte avec la deuxième banque suisse. Sous le titre «Délation, sanctions, soumission. Code secret au Credit Suisse», le quotidien communiste, qui consacre l’intégralité de sa Une et deux pages intérieures à l’établissement financier helvétique, affirme que celui-ci cherche à imposer à tous ses salariés un «code de conduite» illégal.

Selon cette publication, ce code de conduite d’une vingtaine de pages, qui serait accompagné d’une lettre de Lukas Muehlemann, président-directeur général du Credit Suisse, serait «non négocié» par les salariés. Toutefois, L’Humanité ne s’intéresse pas directement à ce code de conduite, mais au fait que chaque salarié devra dorénavant jouer les mouchards. Ecopera d’une sanction, «toute personne n’ayant pas fait preuve de l’attention nécessaire pour déceler une infraction au code de conduite».

Le journal du Parti communiste souligne que le Credit Suisse vient de créer une nouvelle fonction, celle de «responsable de conduite», une personne chargée de promouvoir «les valeurs du Credit Suisse» et de «vérifier que les lois et réglementations en vigueur sont respectées».

Pour André-Lou Sugar, porte-parole du Credit Suisse, il s’agit d’un faux procès. Ce code de conduite existe depuis longtemps au sein de ce groupe fort de 62 000 salariés dans le monde (dont 700 en France). La banque s’est simplement contentée d’en énumérer les règles dans un document. «Nous évoquons des valeurs comme l’éthique, l’intégrité, la confidentialité», souligne-t-il.

En clair, le Credit Suisse ne pousse pas les gens à la délation, mais considère qu’un salarié responsable doit s’offusquer lorsqu’il constate que des actes délictueux se produisent dans son entreprise», avance André-Lou Sugar.

Ian Hamel

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