Les bons résultats de Novartis réveillent la bourse

Novartis a présenté des résultats 1999 nettement supérieurs aux attentes. Le groupe pharmaco-chimique bâlois, dont l’action fait pâle figure depuis des mois, s’est ainsi rappelé au bon souvenir des investisseurs.

Novartis a présenté des résultats 1999 nettement supérieurs aux attentes. Le groupe pharmaco-chimique bâlois, dont l’action fait pâle figure depuis des mois, s’est ainsi rappelé au bon souvenir des investisseurs. La cotation prochaine à Wall Street pourrait préfigurer une opération d’envergure aux Etats-Unis.

Le bénéfice net de Novartis a progressé de 11 pour cent (à 6,66 milliards de francs), soit deux fois plus vite que les prévisions les plus optimistes des analystes financiers. Le résultat opérationnel a augmenté de 6 pour cent, à 7,3 milliards de francs. Le chiffre d’affaires n’ayant dans le même temps progressé que de 2 pour cent, ces résultats traduisent une nette amélioration de la rentabilité.

Toutes les divisions du groupe ont enregistré des hausses significatives de leurs résultats, à l’exception, comme prévu, de l’agrochimie (protection des plantes, semences), dont les ventes ont reculé de 7 pour cent, à 7 milliards de francs, le résultat d’exploitation s’effondrant d’un tiers. Novartis a déjà annoncé la sortie du groupe de cette activité et sa fusion avec la division agrochimique de l’anglo-suédois AstraZeneca pour former le nouveau numéro 1 du secteur, Syngenta. Outre son intérêt stratégique, cette opération permettra une amélioration significative des résultats de Novartis. L’an passé, les autres activités (pharmacie, nutrition humaine et animale et Ciba Vision) ont généré globalement une hausse de 9 pour cent des ventes et du résultat d’exploitation.

Evoquée depuis quelque temps déjà, la cotation de l’action Novartis à la bourse de New York se confirme. Elle devrait être effective avant la fin du premier semestre. De l’avis des spécialistes, cette opération pourrait préluder à une fusion ou à une absorption aux Etats-Unis. Devant la presse, le patron de Novartis, Daniel Vasella, n’a pas exclu formellement une telle éventualité. Il s’est toutefois refusé à tout commentaire sur un rapprochement avec American Home Products (AHP), évoqué avec insistance depuis les deux mégafusions de ce début d’année entre les britanniques Glaxo et SmithKline et les américains Pfizer et Warner-Lambert.

Novartis continuera, par ailleurs, à racheter ses propres actions. Le dividende au titre de 1999 est relevé de 10 pour cent. Toutes ces bonnes nouvelles n’ont pas laissé la bourse insensible. Après avoir pris 3 pour cent la veille, l’action Novartis s’est encore appréciée de plus de 4,4 pour cent à la clôture.

Joël Quilleré