Les candidats se bousculent pour racheter l’opérateur de téléphonie mobile Orange
La conclusion des enchères pour l’octroi des licences britanniques de téléphonie mobile de la troisième génération (UMTS) pourrait avoir des conséquences inattendues pour la société lausannoise Orange.
La conclusion des enchères pour l’octroi des licences britanniques de téléphonie mobile de la troisième génération (UMTS) pourrait avoir des conséquences inattendues pour la société lausannoise Orange.
Après presque deux mois de surenchères, le Royaume-Uni vient de vendre ses cinq fréquences UMTS pour le montant record de 22,5 milliards de livres (61 milliards de francs). Parmi les heureux élus, l’entreprise anglaise Orange Plc a acquis une licence pour 4 milliards de livres.
Conséquence, la fin de cette bataille en annonce une autre qui sera tout aussi rude pour le rachat d’Orange Plc. Cette société de téléphonie mobile appartient à l’allemand Mannesmann. Or, la récente fusion de ce dernier et du britannique Vodafone va entraîner la mise en vente d’Orange Plc, car Vodafone est déjà actif dans le secteur du mobile en Grande-Bretagne.
Cette vente concernera indirectement l’opérateur lausannois Orange qui est contrôlé par l’allemand Viag et Orange Plc. Ils détiennent chacun 42,5 pour cent du capital, alors que la Banque Cantonale Vaudoise en possède 10 pour cent et Swissphone les 5 pour cent restant.
Viag, fort d’un droit de préemption, estime pouvoir acquérir ces 42,5 pour cent, mais l’opérateur qui rachètera Orange Plc pourrait ne pas avoir la même vision des choses. Du côté d’Orange Suisse, on se déclare serein bien que l’entreprise soit dans une situation d’incertitude, sans actionnaire majoritaire.
Pour l’heure on ne sait ni quand ni comment Orange Plc sera vendue. Pourtant les candidats au rachat se bousculent déjà au portillon. En tête de liste, on trouve France Télécom, le grand perdant des enchères UMTS britanniques. Mais au moins quatre autres opérateurs sont sur les rangs: l’espagnol Telefonica, l’américain MCI WorldCom, le japonais DoCoMo et le néerlandais KPN. La lutte sera âpre. Les spécialistes estiment qu’avec sa licence UMTS, Orange Plc vaut environ 50 milliards d’euros (80 milliards de francs).
Luigino Canal
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