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Les employeurs sont contents

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Le patronat et les partis bourgeois se félicitent du non massif à l'initiative pour une réduction du temps de travail.

Les Suisses ont clairement fait savoir qu’ils refusaient que leur temps de travail soit dicté par la constitution helvétique soulignent les opposants à l’initiative.

«Le rejet massif de l’initiative est une gifle pour les syndicats, estime Peter Hasler, directeur de l’Union patronale suisse (UPS). Une diminution des heures de travail n’est définitivement plus d’actualité.»

Il n’y a que le sur-mesure qui convient

«Les Suisses n’ont pas donné la moindre chance à ce projet préjudiciable pour le pays», se réjouit le comité PME suisse. L’Etat ne doit pas s’ingérer dans ce domaine. Les salaires et le temps de travail sont une affaire qui concerne uniquement les partenaires sociaux.»

Jean-Philippe Maitre ne cache pas non plus sa satisfaction. «Cette initiative à tendance bureaucratique n’était manifestement pas adaptée à la réalité économique du pays.»

«Plus de 85% des emplois en Suisse le sont dans des PME, parfois même dans des entreprises qui ont moins 15 employés. Et, souligne le conseiller national (PDC/GE), il était évident qu’une initiative de ce type mettait en péril les PME.»

«Le prêt-à-porter marche assez mal. Il n’y a que le sur-mesure qui convient.» Cette formule cinglante résume assez bien le propos de Jean-Philippe Maitre.

«La tendance est à l’aménagement du temps de travail, reconnaît-il. Mais, elle doit être prise en main par les partenaires sociaux. Ce serait une erreur que le législateur s’en mêle. Car on aboutirait nécessairement à une réglementation rigide.»

Déception à gauche

Du côté des partisans, on se dit «déçu», même si on n’est pas véritablement surpris. «Nous espérions tout de même atteindre les 30%», regrette Jean-Claude Rennwald, vice-président de l’Union syndicale suisse (USS).

Mais, selon l’USS, la revendication a encore de l’avenir. Car elle correspond à un réel besoin.

«L’essentiel est que le débat sur la réduction du temps de travail et le temps partiel soit relancé, conclut Christiane Brunner, présidente du parti socialiste. Petit à petit, les choses avancent. Et cela quels que soient les résultats des scrutins.»

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