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Les entreprises familiales ont la cote

A l'image du géant pharmaceutique Roche, les entreprises familiales ne sont pas toutes des PME. roche.ch

Près de 90 % des sociétés suisses sont familiales. Six d’entre elles – dont Roche - figurent parmi les 20 plus grandes sociétés cotées à la Bourse (SWX).

Selon une étude publiée lundi, c’est la stabilité de leurs bénéfices et leur stratégie à long terme qui en font des placements très intéressants.

La société de conseil Ernst & Young et l’Institut des petites et moyennes entreprises de l’Université de St Gall se sont penchés sur les entreprises familiales, très présentes dans le tissu économique suisse.

Certaines font partie des fleurons de l’industrie helvétique. Elles sont en effet 99 à être cotées en bourse, soit un gros tiers de toutes les entreprises du pays présentes à la corbeille. Et six d’entre elles apparaissent au classement des 20 plus grandes sociétés cotées en Suisse.

L’exemple le plus fameux est certainement celui du groupe pharmaceutique bâlois Roche. Grâce à un système d’actionnariat que l’on retrouve dans les deux tiers des entreprises familiales suisses, les familles Oeri et Hoffmann peuvent réunir 50,01% des voix à l’assemblée générale en ne détenant pas la majorité du capital (9,29% dans le cas de Roche).

Indépendance difficile

Selon l’étude, les entreprises familiales sont confrontées aux mêmes problèmes que les grands groupes.

Leur succès est lié au maintien de leur autonomie, à la planification des successions, ainsi qu’au contrôle et à la surveillance exercés par la famille, explique Peter Bühler, responsable régional chez Ernst & Young. Elles cherchent à préserver le patrimoine familial tout en privilégiant la stratégie de l’entreprise.

L’indépendance et la gouvernance d’entreprise restent difficiles à appliquer, faute de moyens de contrôle externe et indépendant de la direction.

De plus, pour les familles qui possèdent ou dirigent ces entreprises, le souci d’augmenter la valeur boursière arrive bien après celui de préserver leur autonomie, d’en garantir la survie à long terme ou d’accroître le patrimoine familial.

Frilosité injustifiée

Se basant sur ces constats, les opérateurs boursiers rechignent souvent à investir dans ces sociétés, considérées comme sclérosées, et guère en mesure d’atteindre des performances aussi brillantes que les autres.

Et pourtant, «elles tirent bien mieux leur épingle du jeu que l’ensemble du marché», explique Thomas Zellweger, de l’Institut des petites et moyennes entreprises.

D’un point de vue boursier, les actions des entreprises familiales s’avèrent, il est vrai, peu rentables lors des phases de repli. La volatilité élevée de leurs cours est en contradiction avec leur orientation à long terme et la stabilité de leurs bénéfices, démontre l’étude.

swissinfo et les agences

– 99 entreprises familiales sont cotées à la Bourse suisse (SWX).

– 80% de ces sociétés comptent trois associés et une dizaine d’actionnaires.

– Leur conseil d’administration compte en moyenne 3,3 membres dont 2,2 nommés par la famille.

– Dans 67% des cas, la direction est composée majoritairement de membres du clan familial.

– Celui-ci détient totalement la société dans 63% des cas.

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