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Les Suisses sont parmi les plus branchés

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Les Suisses sont très ouverts aux nouvelles technologies de télécommunication.

Un exemple: l’an dernier, rappelle la Commission fédérale de la communication, le nombre de Suisses ayant une connexion large bande a doublé.

Dans son rapport annuel 2003 publié mercredi, la Commission fédérale de la communication (ComCom) note qu’en dépit du climat de consommation plutôt morose, les consommateurs ont continué à faire preuve d’un vif intérêt pour les nouveaux moyens de communication et d’information.

De fait, le marché suisse des télécommunications – comme celui de l’Union européenne (UE) – continue à croître.

«Le chiffre d’affaires global des entreprises suisses de télécommunications est estimé à près de 15 milliards de francs», souligne ainsi Fulvio Caccia, président de la ComCom.

Dans cette perspective, la ComCom juge que l’ouverture du marché des télécommunications entamée en 1998 est un succès, avec une forte baisse des prix.

Pouvoir d’achat et économie

La diversité de l’offre ne cesse de croître, alors que le service public – en l’occurrence la fourniture d’une offre minimale de base dans toute la Suisse – reste assuré.

«Depuis quelques années, confirme Peter Fischer, les Suisses achètent volontiers des produits des nouvelles technologies.»

Pour le vice-directeur de l’OFCOM et responsable de la division télécommunications, cela s’explique par deux raisons essentielles.

«Les consommateurs suisses disposent d’un pouvoir d’achat supérieur à celui des consommateurs de bien d’autres pays. Et la structure de l’économie suisse est dirigée vers l’exportation et le service. Elle a donc besoin des nouvelles technologies de télécommunications pour s’exporter. »

A noter que l’engouement pour les connexions à large bande succède au boom de la téléphonie mobile.

La large bande fait florès

A l’heure actuelle, le moteur du marché des télécoms est effectivement la connexion à large bande, où les offres dérivées de la technologie ADSL rencontrent un grand succès.

Après une entrée sur le marché relativement discrète en 2000 et un développement qui a pris du temps jusqu’à fin 2002, l’ADSL a dépassé, l’an dernier, l’accès à large bande par réseau câblé de Cablecom.

«En ce qui concerne les larges bandes, ce sont essentiellement les ménages privés qui ont frappé», confirme Peter Fischer.

«La vive concurrence entre l’ADSL et le réseau câblé ainsi qu’un marketing agressif poussent les Suisses à acheter énormément de large bande.»

L’ADSL a ainsi atteint une part de marché de 58,8 %, contre 41,2% pour la technique modem-câble. L’ensemble des raccordements à large bande a pour sa part doublé en l’espace d’une année, à 850 000.

En comparaison internationale, cette croissance est la plus forte après celle de la Suède. Elle représente un taux de pénétration de 11,5%, ce qui place la Suisse au 8e rang d’un classement mondial où la Corée du Sud arrive en tête.

Un tassement de la téléphonie mobile

Dans le domaine de la téléphonie mobile, le taux de pénétration du marché a atteint 84% en 2003, soit quatre points de plus que l’année précédente. Avec ce résultat, la Suisse se situe dans la moyenne européenne.

Mais un certain plafond se dessine. La croissance dans la téléphonie mobile ralentit depuis l’année 2000, même si théoriquement il reste encore une marge: la Suède a ainsi fait état pas plus tard que la semaine dernière d’un taux de pénétration de 100,1 %.

«Il devrait y avoir un renouveau du réseau mobile avec l’apparition de nouvelles connections directes, celle des ordinateurs ou même des voitures», prophétise Peter Fischer.

Comme dans les autres pays européens, l’ex-régie d’Etat reste pour l’heure dominante sur le marché en Suisse. Swisscom, dont la part de marché a été grignotée de 1,5 point l’an passé, en gardait toujours 61,8% à fin 2003.

Sunrise (filiale du danois TDC) en a pris 20,5%, et Orange (France Télécom) 17,7%. La prépondérance de Swisscom reste nettement au-dessus de la moyenne par rapport aux autres pays, relève à ce propos la ComCom.

Pour un dégroupage du «dernier kilomètre»

Ainsi, malgré ces développements positifs et des perspectives favorables, la ComCom ne juge la situation comme idéale.

Elle estime toujours que l’ingérence de l’Etat sur ce marché doit rester limitée au strict minimum, et que des pas doivent encore être franchis.

L’autorité de régulation continue, par conséquent, à s’engager en faveur du dégroupage du «dernier kilomètre» – soit l’accès par le fil de cuivre de l’utilisateur au terminal téléphonique le plus proche, toujours chasse gardée de Swisscom – et ainsi pour une concurrence non seulement au niveau des services, mais aussi des infrastructures.

swissinfo avec les agences

Le chiffre d’affaires du marché suisse des télécommunications pour 2003 est estimé à 15 milliards de francs.
Taux de pénétration de la téléphonie mobile en 2003 en Suisse: 84% de la population (79%en 2002).
Taux de pénétration des raccordements à large bande en 2003 en Suisse: 11,5% (850 000 raccordements).

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