Lufthansa veut acheter à Swissair ses parts dans Austrian Airlines
De Swissair à Lufthansa: la compagnie aérienne Austrian Airlines AUA vient de changer d'alliance, et elle pourrait également changer d'actionnaire. Swissair connaît au même moment quelques soucis avec sa filiale allemande, le voyagiste LTU.
De Swissair à Lufthansa: la compagnie aérienne Austrian Airlines AUA vient de changer d’alliance, et elle pourrait également changer d’actionnaire. Swissair connaît au même moment quelques soucis avec sa filiale allemande, le voyagiste LTU.
Austrian Airlines a récemment rejoint la compagnie aérienne allemande Lufthansa au sein de l’entente Star Alliance. Tyrolian Airways et Lauda Air, la compagnie aérienne de l’ex-coureur automobile autrichien Nicki Lauda, ont suivi le même mouvement. Les trois compagnies aériennes appartenaient auparavant à l’ensemble Qualiflyer-Group, lié à Swissair.
Lufthansa entretiendrait depuis des contacts suivis avec AUA au sein de Star Alliance et serait intéressée au rachat de la participation de 10 pour cent du capital que détient Swissair dans la compagnie autrichienne. Lufthansa se refuse pour le moment à commenter cette information publiée dans l’édition du magazine Money à paraître jeudi. Mais un manager de Swissair aurait vendu la mèche au magazine économique.
Swissair connaît par ailleurs quelques soucis avec sa filiale touristique allemande, LTU, basée à Dusseldorf, dont elle détient 49,9 pour cent du capital depuis 1998. Les chiffres de la quatrième société de voyage allemande sont toujours dans le rouge. Elle afficherait environ 160 millions de francs de pertes pour 1999. Et son nouveau manager s’apprêterait à lui faire subir une restructuration sévère.
Une partie des vols de la compagnie serait annulée, sa flotte de Boeing serait cédée à l’horizon 2004. 700 des 5200 emplois seraient supprimés dans les trois ans à venir et 800 postes seraient réintégrés dans d’autres filiales du groupe Swissair. Des mesures sévèrement rejetées par les syndicats.
Swissair ne participerait cependant au redressement de l’entreprise avec une contribution de 110 millions de francs qu’à la condition que le plan de restructuration soit accepté par le personnel.
Michel Verrier, Berlin
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