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Lutte contre le blanchiment: seules les banques se sentent concernées

A la veille de l’entrée en vigueur de la loi sur le blanchiment d’argent, les établissements bancaires restent les seuls à informer les autorités sur leurs clients douteux. A partir du 1er avril les autres devront se montrer, eux aussi, plus vigilants.

A la veille de l’entrée en vigueur de la loi sur le blanchiment d’argent, les établissements bancaires restent les seuls à informer les autorités sur leurs clients douteux. A partir du 1er avril les autres devront se montrer, eux aussi, plus vigilants.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En Belgique, le dernier rapport de la Cellule de traitement des informations financières (CTIF) révèle que les deux tiers des déclarations de soupçons émanent du secteur parabancaire, et plus spécialement des bureaux de change. En Suisse, en revanche, le Bureau de communication en matière de blanchiment constate que 80 à 85 pour cent des informations proviennent des banques.

L’explication est simple. Depuis le 1er avril 1998, les banques suisses ont l’obligation d’alerter les autorités lorsqu’elles possèdent des «soupçons fondés» contre l’un de leurs clients. En revanche, le secteur parabancaire n’était pas soumis jusqu’alors à la loi sur le blanchiment d’argent (LBA).

Alors que les banques alertaient 128 fois le Bureau de communication en matière de blanchiment d’argent, les gestionnaires de fortune n’intervenaient que 5 fois, les avocats d’affaires, 3 fois, les entreprises de crédit, 2 fois, et les négociants en valeurs mobilières, une seule fois!

«En 1998, 80 pour cent des personnes qui assistaient à mes conférences travaillaient dans les banques. Depuis quelques mois, mon auditoire vient, au contraire, du secteur parabancaire», constate Daniel Thelesklaf, chargé à Berne de recueillir et de traiter les dénonciations.

Il reste à savoir si les futures dénonciations émanant du parabancaire vont modifier l’actuel profil des délits enregistrés. Aujourd’hui, l’escroquerie (27 cas en un an) arrive en tête devant le blanchiment d’argent (16 cas) et les faux dans les titres (14 cas).

Ian Hamel

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