Malaysia Airlines: SAirGroup le meilleur candidat pour une alliance?
Le transporteur suisse est donné favori, par les médias asiatiques, pour devenir le principal actionnaire de Malaysia Airlines, la compagnie malaise en difficulté, qui avait failli, une première fois, rejoindre le groupe Qualiflyer.
Ce n’est pas un secret: SAirGroup s’intéresse à devenir le partenaire de choix d’une compagnie extrême-orientale, dans une région en pleine expansion et abritant la moitié de l’humanité. Malaysia Airlines a obtenu l’autorisation du gouvernement malaisien d’augmenter de 16 à 45 pour cent la part de son capital susceptible d’être détenu par des investisseurs étrangers.
Longtemps allergique à la globalisation de l’économie, surtout après la crise financière asiatique de 1997-1998, le Premier ministre Mahathir ne s’opposerait plus à ce qu’un transporteur étranger rachète une part importante de Malaysia Airlines.
La compagnie est mal gérée et sa dette représente quelque 3 milliards de dollars. Si SAirGroup a les meilleures chances, c’est, à en croire le journal malais «New Straits Times», parce que la compagnie suisse a promis de faire de Kuala Lumpur, son «hub», son principal centre d’activité dans la région.
SAirGroup doit faire face à la concurrence de l’australien Quantas, propriété à 25 pour cent de British Airways. Quantas serait prêt à reprendre 25 pour cent de Malaysia Airlines. Le nom du néerlandais KLM est aussi mentionné.
Un porte-parole de SAirGroup a déclaré jeudi que la compagnie suisse n’avait pas «l’intention de prendre une participation» dans la compagnie nationale malaise. Il a ajouté que les discussions portaient uniquement sur «des domaines commerciaux».
Mais dans les milieux de l’aviation, à Tokyo, l’on observe que SAirGroup a déjà conclu des accords de partage de code avec Malaysia Airlines. Et que si le nom du groupe suisse est mentionné pour une éventuelle entrée dans son capital, ce n’est pas un hasard.
Ce n’est pas la première fois, en effet, que la compagnie suisse s’intéresse à Malaysia Airlines et les compagnies asiatiques sont très courtisées, en ce moment, par les transporteurs européens à la recherche d’un partenaire et d’une plaque tournante régionale en Asie.
Georges Baumgartner, Tokyo
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