Novartis et Roche se taillent la part du lion au Japon
Novartis, Roche et les autres grandes sociétés multinationales occupent une part toujours plus grande du marché japonais des produits pharmaceutiques. Une présence qu´elles veulent encore renforcer grâce à l´introduction de nouveaux médicaments.
Au hit-parade des 30 sociétés étrangères présentes sur le marché japonais des produits pharmaceutiques – le deuxième du monde après celui des Etats-Unis – Novartis et Roche occupent les deux premiers rangs, selon le journal économique «Nikkei». L’on trouve ensuite les filiales de Pfizer (Etats-Unis), Schering AG (Allemagne) et Aventis (France).
Cela est d’autant plus remarquable que les pharmaceutiques étrangers s’arrogent, aujourd’hui, 30 pour cent d’un marché japonais longtemps très protégé et dont la valeur est estimée à 45,8 milliards de dollars par année.
Malgré la politique de baisse des prix des médicaments appliquée, depuis plusieurs années par un gouvernement japonais décidé, en prime, à plafonner ses dépenses de santé, Novartis est parvenu, l’an dernier, à augmenter ses ventes de 8 pour cent à 1,3 milliard de dollars. Celles de Roche ont progressé, durant la même période, de 10 pour cent à 670 millions de dollars.
«Cette progression sensible de Novartis et de Roche s’explique par l’harmonisation des systèmes d’autorisation de mise sur le marché des médicaments, ce qui permet aux groupes étrangers d’introduire plus vite au Japon leurs produits qui se vendent le mieux à travers le monde», explique un analyste de UBS Warburg à Tokyo.
Novartis et Roche entendent, cette année, accroître encore leurs ventes d’au moins 5 pour cent grâce à la commercialisation de médicaments destinés à améliorer la qualité de vie d’une population japonaise en voie de vieillissement accéléré. Novartis, par exemple, rencontre beaucoup de succès avec un produit qui aide les Japonais à arrêter de fumer.
Le Japon compte encore beaucoup trop de sociétés pharmaceutiques. Un mouvement de fusions et d’acquisitions est en cours. Les deux groupes suisses étudient la possibilité de racheter l’un ou l’autre de leurs partenaires japonais ou à prendre une participation dans leur capital.
Georges Baumgartner, Tokyo
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