Plus de 5000 Smart vendues en Suisse l’an passé
Après des débuts chaotiques, quelque 100000 Smart ont été vendues en 1999, dont plus de 5000 en Suisse. L’objectif minimum de 80000 exemplaires que s’est fixé Daimler Chrysler est donc largement atteint. Résultat: le groupe veut poursuivre la production.
Après des débuts chaotiques, quelque 100.000 Smart ont été vendues l’an passé, dont plus de 5.000 en Suisse. L’objectif minimum de 80.000 exemplaires que s’était fixé Daimler Chrysler est donc largement atteint. Résultat: alors que le groupe américano-allemand songeait à stopper la production, il a révisé son jugement et commercialisera même ce printemps une version cabriolet de sa petite citadine.
Le test de l’élan qui retournait la voiture, le survirage sur neige qui transformait la Smart en toupie, et enfin les problèmes de rupture de rotule de suspension semblent n’être que de mauvais souvenirs. Dans un premier temps, ces mésaventures, fortement médiatisées, ont pénalisé les ventes, mais désormais la Smart compte de nombreux fans, notamment en Suisse.
C’est le centre de Wallisellen, dans la banlieue zurichoise, qui détient la palme des ventes de Smart avec 1513 voitures. Suivent Lucerne (657), Saint-Gall (647), Berne (633), Bâle (553), Genève (379), Lausanne (348) et le Tessin (316). Avec 1,6 pour cent de parts de marché, la Smart se trouve à la treizième place des voitures les plus vendues en Suisse l’an passé.
D’autres centres vont ouvrir pour mieux couvrir le territoire helvétique. L’objectif est de disposer d’ici fin décembre de vingt points de vente. A titre de comparaison, Seat, Alfa Romeo ou Suzuki possèdent chacun plus de 100 représentations en Suisse mais ont vendu l’an passé moins de voitures que les huit Smart-Centers.
En Romandie, de nombreuses entreprises utilisent ce véhicule original comme support publicitaire. Lors du lancement de la Smart, 60 pour cent des ventes concernaient des sociétés contre seulement 40 pour cent pour les particuliers. C’est probablement l’astuce que les patrons ont trouvée pour faire passer les quelque 13.000 francs que coûte cette voiture sous la rubrique «frais de marketing» de leur firme. Mais cette tendance est en train de s’inverser. En Suisse alémanique, les Smart aux couleurs d’entreprises ne représentent que le 25 pour cent du parc.
Depuis sa commercialisation, en juillet 1998, environ 40.000 Smart ont trouvé preneur en Allemagne, 12.000 en Italie, 7.000 en Suisse et 4.000 en France. «Un tel succès en Suisse est dû à la grande connaissance des Helvètes des pérégrinations de cette voiture, de sa conception à sa fabrication», estime Oliver Peter, responsable presse de la Smart. «Il y a eu une identification à ce véhicule qui est devenu une sorte de produit national, comme le chocolat ou les montres. En Italie ou en France, il a fallu expliquer le nouveau concept de A à Z.»
Aujourd’hui la Smart n’a plus qu’une vague paternité avec la Suisse. Nicolas Hayek et le Swatch Group se sont retirés, la société MCC a déménagé de Bienne en Allemagne et la voiture est produite en France. Pourtant dans le coeur des Helvètes, cette aventure demeure curieusement comme une page glorieuse de l’histoire industrielle nationale. Reste à savoir si l’idylle se poursuivra.
Luigino Canal
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