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Pérennité du financement de l’AVS: initiative populaire prévue

Un comité de politiciens veut lancer une initiative populaire pour assurer à long terme le financement de l’AVS. Sa recette: utiliser l’argent de la Banque nationale, et, au besoin, introduire un impôt fédéral sur les successions et augmenter la TVA.

Un comité de politiciens veut lancer une initiative populaire pour assurer à long terme le financement de l’AVS. Sa recette: utiliser l’argent de la Banque nationale, et, au besoin, introduire un impôt fédéral sur les successions et augmenter la TVA.

Le comité «pour une AVS sûre», dont le président d’honneur est l’ancien conseiller fédéral Hans Peter Tschudi, le «père» de l’AVS, est essentiellement constitué d’anciens ou d’actuels parlementaires fédéraux socialistes. Ils entendent répondre à ceux qui souhaitent démanteler l’assurance-vieillesse.

«Il y en a marre des démolisseurs d’AVS», a notamment lâché mardi à Berne le conseiller aux Etats vaudois Michel Béguelin. Or, pour les socialistes, ces «démolisseurs», c’est plus précisément l’Union démocratique du centre (UDC), dont certains membres ont proposé un relèvement de l’âge de la retraite à 68 ans, un plafonnement des rentes à environ 1000 francs, voire une privatisation de l’assurance.

Le projet d’initiative du comité prévoit que toute réduction des prestations de l’AVS soit intégralement compensée par une amélioration équivalente. Ainsi, l’augmentation de l’âge de la retraite pour les femmes devrait être accompagnée de l’introduction d’une véritable retraite à la carte.

Mais le comité propose surtout des solutions financières pour faire face au coût croissant de l’AVS. Son idée de base est d’utiliser le bénéfice net de la Banque nationale suisse (BNS). Un placement judicieux des quelque 100 à 120 milliards de francs de réserve de la BNS permettrait de retirer entre 4 et 5 milliards de bénéfices, a expliqué le conseiller national socialiste Rudolf Rechsteiner.

Et si cela ne suffit pas, le comité prévoit deux mesures supplémentaires. Il s’agirait d’une part d’introduire un impôt fédéral sur les successions et les donations supérieures à 1 million de francs. D’autre part, une augmentation de la TVA serait également possible.

Avec ces deux nouvelles ressources, le financement de l’AVS devrait être garanti jusqu’en 2050, même avec l’introduction d’une retraite à la carte dès 62 ans pour les deux sexes, estime Rudolf Rechsteiner.

Pour le comité, ces propositions vont dans le bon sens. «Cette action est juste, car les gens sont insécurisés par les attaques lancées contre l’AVS», a estimé l’ancienne conseillère aux Etats Emilie Lieberherr.

Le comité espère lancer cette initiative cette année encore. Pour y parvenir, il entend trouver au moins 6000 membres prêts à s’engager dans l’opération. L’appui pourrait être obtenu même au sein des partis de droite. En effet, «cette initiative n’est dirigée contre personne; elle propose plutôt des solutions à long terme», a argumenté Helmut Hubarer, ancien président du Parti socialiste.

Olivier Pauchard

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