Sulzer: le prix de la restructuration

Ueli Roost, président du Conseil d’administration de Sulzer, qualifie l’exercice de «réjouissant». Keystone Archive

Un bénéfice net en baisse de 19%: c'est le prix qu'aura payé Sulzer pour les restructurations engagées l'an dernier. Sans ces dépenses extraordinaires, la hausse aurait été de 39%. La direction du groupe de Winterthour réaffirme par ailleurs vendredi qu'elle rejette l'OPA lancée en février par InCentive Capital.

A l’heure de la présentation des résultats 2000, Ueli Roost, président du Conseil d’administration de Sulzer, qualifie l’exercice de «réjouissant». Le chiffre d’affaires global a en effet augmenté de 4%, à 5,736 milliards de francs.

Quant au bénéfice, il est de 206 millions, mais il aurait atteint 244 millions sans les coûts des restructurations. Ainsi, les deux secteurs du groupe, Sulzer Industries et Sulzer Medica ont en réalité augmenté leur capacité bénéficiaire.

Les restructurations se traduiront par la vente de cinq divisions – totalisant 14 600 collaborateurs – et la suppression de plusieurs centaines d’emplois. Ce sont précisément les moyens engagés pour entamer cette mue radicale qui ont grevé le bénéfice.

Ueli Roost a par ailleurs réaffirmé que son groupe rejetait l’offre publique d’achat de la société InCentive Capital, qui détient déjà 15% du capital de Sulzer. Selon la direction, cette OPA est clairement trop basse, donc inacceptable.

Le groupe procédera donc lui-même à la séparation de son secteur médical, qui devrait être effective dès le mois d’août. Lors de l’assemblée générale du 19 avril, les actionnaires se verront proposer deux actions Sulzer Medica pour chaque action Sulzer.

Selon Ueli Roost, cette solution a l’avantage d’être rapide et intéressante du point de vue fiscal. En cas d’acceptation, une assemblée extraordinaire sera convoquée pour élire un nouveau conseil d’administration et procéder aux modifications des statuts.

swissinfo avec les agences