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Swisscom tente de décrocher une licence UMTS en Allemagne

Tente d'exposition sur le système universel de télécommunications mobile à Mainz, en Allemagne. Keystone

Depuis lundi, sept sociétés se disputent une licence allemande pour la téléphonie mobile de la troisième génération (3G). Via sa filiale Debitel, Swisscom participe à cette mise aux enchères qui fait figure de test au niveau du prix d´attribution.

Une fois, deux fois, trois fois, adjugées. Il faudra probablement attendre au moins une semaine pour savoir lesquels des sept candidats décrocheront les quatre à six licences UMTS mise aux enchères en Allemagne.

Sur les rangs, on trouve les quatre opérateurs mobiles déjà présents sur le marché germanique: Deutsche Telekom, E-Plus, Viag et Mannesmann/Vodafone. Des poids lourds qui font figure de favoris. Les trois autres concurrents sont France Télécom, l’espagnol Telefonica allié au finlandais Sonera et enfin Swisscom avec sa filiale Debitel.

L’enchère est suivie avec grand intérêt par les spécialistes. Elle devrait donner une nouvelle indication du montant que sont prêtes à débourser les sociétés de télécommunications pour une licence UMTS. Les pronostics tablent pour une somme totale comprise entre 25 et 61 milliards d’euros (39 à 95 milliards de francs).

Cette fourchette très large correspond aux incertitudes du marché. Après les enchères records, en avril, de 38,5 milliards d’euros en Grande-Bretagne (10 fois plus que prévu), la vente en Hollande a fait un flop. La semaine dernière, le gouvernement néerlandais n’a empoché que 2,68 milliards d’euros, un montant trois fois inférieur aux attentes.

Les prix des licences UMTS commence à effrayer les opérateurs. Ils craignent de ne pouvoir rentabiliser leurs investissements car, aux milliards dépensés pour la licence, s’ajouteront ceux pour la construction du réseau. L’Union internationale des télécommunications estime que les investissements pour l’infrastructure se chiffreront à un milliard de dollars l’an prochain pour atteindre un sommet de cinq milliards en 2003. Des sommes qui influeront négativement sur le coût des services offerts aux futurs clients qui, en fin de compte, devront payer la facture.

Actuellement, les opérateurs nous promettent monts et merveilles dès 2002 avec les téléphones 3G: images et son, accès rapide à l’Internet, achats de billets, transactions bancaires, etc. Mais, pour l’instant, la technologie n’est pas vraiment maîtrisée et personne ne parle du coût pour l’utilisateur.

Il n’est pas sûr que les abonnés se bousculent pour payer au prix fort un accès mobile à l’Internet, par exemple. Les échecs des coûteux systèmes de téléphonie par satellites ont confirmé que les nouveautés technologiques ne génèrent pas forcément une demande.

«Nous voulons une licence en Allemagne mais pas à n’importe quel prix», explique Swisscom. Certains estiment qu’en cas d’échec, une alliance avec un autre participant pourrait être envisagée. Quoi qu’il advienne, l’opérateur helvétique tirera profit de cette expérience pour les enchères UMTS suisses qui auront lieu cet automne.

Luigino Canal

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