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Synthes-Stratec détrône Logitech

Une employée de la société de techniques médicales Synthes-Stratec. Keystone

La société de techniques médicales Synthes-Stratec passe en tête des 100 meilleures entreprises suisses. Logitech est reléguée au 3e rang, derrière Straumann.

Cette année, le palmarès établi par le magazine «Bilan» distingue les secteurs pharmaceutique et biotechnologique.

Le magazine économique rappelle que l’année dernière a été marquée par des scandales en tous genres. Qui vont des pertes vertigineuses aux patrons en déroute, en passant par la fonte des capitaux propres des entreprises.

Quoi qu’il en soit, certaines ont tiré leur épingle du jeu. Et, relève «Bilan», ce ne sont pas forcément celles qui sont les plus en vue.

Ainsi, sans faire la une des journaux, Synthes-Stratec se trouve propulsée au premier rang.

Discrétion payante

Selon le classement publié dans le numéro de juin de «Bilan», l’entreprise helvético-américaine basée à Oberdorf (BL) gagne une place par rapport à l’édition 2002.

Elle ravit son trône au tenant du titre de l’année dernière, le fabricant vaudois de périphériques pour ordinateurs Logitech.

Synthes-Stratec – qui a accru sa marge bénéficiaire de 28% ces deux dernières années – se veut discrète.

Actionnaire majoritaire, président du conseil d’administration et de la direction, Hansjörg Wyss est avare d’interviews. Et le rapport annuel de la société est plutôt succinct.

Le peloton de tête

La société Logitech est reléguée en 3e position cette année. Elle cultive, elle aussi, la discrétion. Son patron Guerrino De Luca vole en classe économique et n’arbore aucun signe extérieur de richesse.

La deuxième position, c’est Straumann qui la décroche. Figurant parmi les leaders mondiaux d’implants dentaires, cette société est d’ailleurs dans le peloton de tête depuis sa cotation en 1998.

Avec sa faible capitalisation boursière (1,8 milliard de francs), Straumann fait aussi figure de poids plume. Mais, relève «Bilan», le rendement de ses capitaux propres (de l’ordre de 29%) en fait un champion toutes catégories.

L’entreprise dépasse allègrement un groupe comme Novartis. Avec un rendement de 18% «seulement», le géant bâlois doit se contenter du 10e rang.

Nestlé gagne des places

Une poignée d’entreprises romandes figure dans les quinze premiers du classement.

Nestlé – la meilleure multinationale de cette édition – occupe la 5e position (en hausse de 8 places). Le fabricant de parfums et d’arômes Givaudan est 14e (en baisse de trois places). Et le groupe Minoteries se retrouve 15e.

Certaines entreprises remontent au hit-parade de façon foudroyante. A l’instar du groupe pharmaceutique Siegfried qui a su redresser sa situation.

En revanche, d’autres sociétés connaissent une chute vertigineuse. Conséquence de ses résultats annuels 2002, le fabricant d’ascenseurs Schindler dégringole de la 8e à la 61e place.

Les banques privées éjectées

A souligner que pratiquement toutes les banques privées ont été éjectées des 100 premières places.

Julius Bär (143e), Sarasin (170e), le Credit Suisse Group (191e) et Vontobel (193e) affichent de trop mauvais résultats pour pouvoir demeurer dans le classement.

Ce sont les banques cantonales qui ont pris leur place, grâce à la politique prudente qu’elles ont menée.

La dégringolade de Kudelski

Zurich Financial Services (ZFS) figure également parmi les grands absents de ce palmarès. L’assureur fait les frais d’acquisitions chères payées, de son virage raté dans la bancassurance et de ses projets Internet avortés.

Rentenanstalt/Swiss Life, la plus importante compagnie d’assurance suisse, est aussi en mauvaise posture avec 2,3 milliards de francs de pertes.

Quant au géant pharmaceutique Roche, il a aussi dû déchanter en corrigeant à la baisse la valeur de ses titres.

Enfin, la société Kudelski n’est désormais plus qu’en… 168e position. Elle n’a pas su anticiper la crise sur le marché de la télévision à péage tout en laissant sa prévision de bénéfice inchangé.

swissinfo et les agences

– Le classement de «Bilan» analyse les performances à moyen et long termes de 280 entreprises suisses cotées.

– Ce palmarès repose sur huit critères, dont l’évolution du cours de l’action, mais aussi la performance financière, la croissance des marges et le rendement des fonds propres.

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