UMTS: en Allemagne, Swisscom pourrait s’allier à France Télécom
Les deux leaders des télécommunications, en Suisse et France, pourraient coopérer au cas où la filiale allemande de Swisscom n´obtiendrait pas elle-même de licence pour la prochaine génération de mobiles.
Douze opérateurs s’affrontent actuellement en Allemagne pour l’obtention d’une licence de téléphonie mobile de la troisième génération. Le standard UMTS – Universal Mobile Telecommunications System – remplacera à partir de 2002 la norme GSM dans la téléphonie mobile.
Swisscom et France Télécom figurent parmi les principaux concurrents, par l’intermédiaire de leurs filiales: Mobilcom, dont France Télécom a acquis 28,5 pour cent du capital, et Debitel, racheté en juillet 1999 par Swisscom à Daimler-Chrysler.
Les deux opérateurs avaient constitué en décembre 1999 une société commune pour obtenir une licence UMTS. Mais ce projet a été gelé en mars dernier, suite à la prise de participation de France Télécom dans le capital de Mobilcom.
Les perspectives de coopération future se sont-elles évanouies pour autant? Les concurrents des deux groupes dans la compétition pour obtenir la licence du mobile de l’avenir ont été irrités en tout cas par les récentes déclarations du président de Mobilcom, Gerhard Schmidt, au quotidien français «La Tribune». Il assurait mardi se réjouir à l’avance de coopérer avec Debitel, si cette société n’obtenait pas, à l’inverse de Mobilcom, une licence UMTS.
Les autorités qui examinent les offres faites par les opérateurs ont ainsi dû s’assurer que les deux groupes n’avaient pas déjà conclu une entente. Celle-ci serait en effet incompatible avec les règles de la concurrence en vigueur pour l’obtention des nouvelles licences.
Après examen, les soupçons ont été levés. Mais les déclarations restent. Et si Debitel n’obtient pas de licence UMTS, à l’inverse de Mobilcom qui figure parmi les favoris, Swisscom pourrait avoir accès au standard de l’avenir en Allemagne en s’alliant avec France Télécom, par filiales interposées. D’où la sensibilité particulière des concurrents des deux groupes aux déclarations du président de Mobilcom.
Michel Verrier, Berlin
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