Un Salon de l’Auto en demi-teinte
La 70ème édition du Salon international de l'automobile de Genève a fermé ses portes ce dimanche 12 mars. Une fois de plus, le nombre de visiteurs, 714 000, a démontré qu'il s'agissait de la plus importante manifestation automobile du monde.
La 70ème édition du Salon international de l’automobile de Genève a fermé ses portes ce dimanche 12 mars. Une fois de plus, le nombre de visiteurs, 714 000, a démontré qu’il s’agissait de la plus importante manifestation automobile du monde puisqu’elle réunit 900 marques en provenance de plus de 35 pays.
L’aspect positif d’abord, c’est la très nette reprise que l’on constate dans le monde de l’automobile. Partout sur la planète, les constructeurs affichent le sourire, les véhicules neufs se vendent bien, très bien même. Et la Suisse, marché test par excellence, a vu ses ventes de voitures progresser de 7 pour cent en 1999.
Ces excellents résultats mettent particulièrement en lumière l’aspect négatif du bilan de ce salon. En effet, cette édition n’a pas montré d’innovation frappante, que ce soit en matière de propulsion, d’économies de carburant, de solutions alternatives. Bien sûr, ici et là un constructeur propose un concept car. Si ces études d’avant production sont intéressantes à l’œil, à peine le capot soulevé, l’observateur s’aperçoit qu’il n’y a pratiquement rien de neuf sous le soleil technologique.
En d’autres termes, on peut dire que le Salon de l’automobile est une sorte de baromètre de la conjoncture. Si tout va bien, l’industrie de la voiture se repose et se contente de travailler le design des véhicules, comme si elle ne voulait pas forcer son talent. En revanche, lorsque la conjoncture est difficile, que la vente des voitures connaît un sérieux coup de frein, on voit une industrie automobile inventive, innovatrice, audacieuse dans ses projets de développement, comme si elle voulait convaincre le public de ses capacités à adapter l’automobile à l’évolution de son temps. En d’autres termes, c’est dommage de souhaiter que les affaires soient moins bonnes pour voir de vraies nouveautés.
Eric Othenin-Girard
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