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Une majorité de Suisses plébiscitent le lynx, le loup et la protection des moutons

La section suisse du WWF, le Fonds mondial pour la nature, a le sourire: un sondage révèle qu’au moins deux Suisses sur trois pensent que le lynx et le loup ont leurs places dans les Alpes et qu’il faut aider financièrement les éleveurs de moutons.

La section suisse du WWF, le Fonds mondial pour la nature, a le sourire: un sondage révèle qu’au moins deux Suisses sur trois pensent que le lynx et le loup ont leurs places dans les Alpes et qu’il faut aider financièrement les éleveurs de moutons.

Lundi, un anonyme braconnier avait envoyé quatre pattes de lynx à l’Office de la nature du canton de Berne. Ce geste, on le devine, avait suscité la colère et la consternation des défenseurs de la nature, notamment ceux de l’association «Pro Natura» qui venaient d’annoncer que le lynx serait «l’animal de l’année».

Les résultats du sondage réalisé pour le compte du WWF Suisse leur mettront du baume au cœur. Plus des deux tiers des 512 personnes interrogées estiment en effet que le lynx et le loup ont pour ainsi dire droit de cité sur le territoire national. Ils sont tout aussi nombreux à approuver le principe de subventions supplémentaires aux éleveurs de moutons qui prennent des mesures de prévention contre ces deux prédateurs.

Actuellement, on estime à 150 le nombre de lynx vivant sur un périmètre trop exigu dans les cantons de Fribourg, Vaud, Valais et Berne. Le loup, par contre, ne s’est pas encore installé en Suisse, ce qui n’empêche pas quelques incursions remarquées.

Pour le WWF, ce sondage apporte au moins trois informations intéressantes: d’abord, l’opinion publique suisse se montre aujourd’hui beaucoup plus sensible que par le passé à une meilleure protection du patrimoine biologique des Alpes; ensuite, il n’y a pas de véritable clivage sur ce sujet entre les gens de la ville et ceux de la campagne, ni entre Suisses romands et Suisses alémaniques; enfin, la majorité d’entre eux fait confiance aux éleveurs qui s’adaptent à la nouvelle donne et qui méritent donc le soutien concret de l’État.

En Suisse, le cheptel de moutons, contrairement à celui des bovins, est depuis plusieurs décennies en constante augmentation, au point d’atteindre aujourd’hui les 450’000 têtes et de retrouver ainsi les chiffres record du siècle passé. Plus de la moitié de ces troupeaux se retrouvent l’été dans les pâturages d’alpage. C’est donc le moment ou jamais, dit encore le WWF, de chercher des solutions durables aux problèmes de leur cohabitation avec des prédateurs, en particulier celui de la surveillance.

Un seul exemple: la transhumance et les grandes randonnées de troupeaux accompagnés de bergers et de chiens ont pour ainsi dire disparu du paysage suisse. Il est question aujourd’hui de donner à de jeunes bergers les moyens d’acquérir un vrai savoir-faire là où il est toujours pratiqué, en France notamment.

Bernard Weissbrodt

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