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François Hollande va poursuivre son marathon diplomatique en Russie

(Keystone-ATS) François Hollande poursuit jeudi son marathon diplomatique en vue d’une coalition élargie anti-Etat islamique (EI). Il se rend à Moscou pour rencontrer Vladimir Poutine après avoir reçu le président du Conseil italien Matteo Renzi.

Le chef de l’Etat français, après avoir rencontré depuis le début de la semaine David Cameron, Barack Obama et Angela Merkel, reçoit jeudi matin Matteo Renzi. Il partira ensuite pour la capitale russe où il s’entretiendra avec le président Vladimir Poutine.

La coordination de la lutte contre l’organisation djihadiste EI, qui a revendiqué mercredi l’attentat-suicide la veille en plein coeur de Tunis, est compliquée. Surtout après la destruction mardi d’un chasseur russe par la Turquie, pays de l’OTAN et membre de la coalition anti-EI, au motif que l’avion aurait violé son espace aérien.

Un pilote russe a été tué après le crash de l’avion SU-24. Le second a pu être sauvé, selon la Russie.

Malgré cet incident, le plus grave entre Moscou et Ankara depuis le début de l’intervention militaire russe en Syrie il y a deux mois, les dirigeants des deux pays ont dit vouloir éviter une escalade militaire dans la région.

Eviter toute “escalade”

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a souligné mercredi que Moscou “ne fera(it) pas la guerre à la Turquie”. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a également assuré que son pays voulait éviter toute “escalade” avec Moscou.

Cet incident a néanmoins mis à mal la stratégie de Vladimir Poutine partisan d’une coalition internationale appuyant les armées syrienne et irakienne. Et partant, celle de François Hollande favorable à une coalition “élargie” contre l’EI depuis les attentats de Paris du 13 novembre, qui ont fait 130 morts.

Promesse de Merkel

Mercredi, à Paris, le président français a néanmoins obtenu d’Angela Merkel la promesse de s’engager “vite” et “au côté de la France” dans la lutte contre le groupe djihadiste. “Nous serons au côté de la France”, lui a répondu la chancelière allemande.

L’Allemagne ne fait pas partie de la coalition alliée engagée en Irak et Syrie. Ce pays a annoncé vouloir envoyer jusqu’à 650 soldats supplémentaires au Mali afin de soulager l’effort de guerre de la France mené parallèlement au Sahel et au Moyen-Orient.

“Anéantir Daech”

Les 27 partenaires de la France au sein de l’Union européenne vont tous apporter un soutien militaire direct ou indirect aux opérations françaises extérieures, a annoncé de son côté le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, sans plus de précisions.

Le Parlement français a massivement voté mercredi soir pour autoriser la poursuite des frappes aériennes en Syrie. “Il n’y a pas d’alternative: nous devons anéantir Daech”, a lancé le Premier ministre Manuel Valls.

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