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Gaza: décès d’un Palestinien visé par des soldats israéliens

La mort d'Anas Abou Asser porte à 49 le nombre de Palestiniens tués par l'armée israélienne depuis le début du mouvement de protestation appelé la "Grande marche du retour" il y a cinq semaines. Des centaines d'autres ont été blessés. KEYSTONE/AP/KHALIL HAMRA sda-ats

(Keystone-ATS) Un Palestinien de 19 ans a succombé à ses blessures jeudi. Il avait été pris pour cible par des soldats israéliens lors de la mobilisation en cours dans la bande de Gaza le long de la frontière avec l’Etat hébreu, ont indiqué les autorités locales.

La mort d’Anas Abou Asser porte à 49 le nombre de Palestiniens tués par l’armée israélienne depuis le début du mouvement de protestation appelé la “Grande marche du retour” il y a cinq semaines. Des centaines d’autres ont été blessés. Aucun Israélien n’a été blessé.

Anas Abou Asser a été touché le 27 avril à l’est de la ville de Gaza, a précisé le ministère gazaoui de la Santé.

Les Palestiniens de la bande de Gaza, territoire coincé entre Israël, l’Egypte et la Méditerranée, se rassemblent depuis le 30 mars par milliers près de la frontière pour revendiquer le droit des Palestiniens de retourner sur les terres dont ils ont été chassés ou qu’ils ont fuies à la création d’Israël en 1948.

Tirs à balles réelles contre des pierres

Officiellement organisé par la société civile, le mouvement est soutenu par le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle Gaza depuis 2007 et auquel Israël a livré trois guerres. Des ONG israéliennes et palestiniennes ont demandé lundi à la Cour suprême israélienne d’ordonner l’arrêt des tirs mortels de la part de l’armée.

Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme a également exhorté la semaine dernière Israël à empêcher l’usage “excessif” de la force contre les manifestants palestiniens à Gaza et demandé que les responsables de ces violences soient punis. “Il est difficile d’imaginer que des enfants, même ceux lançant des pierres, puissent constituer une menace de mort imminente ou de blessure grave pour des membres des forces de sécurité lourdement protégés”, a souligné le Haut-Commissariat.

Dans sa réponse écrite, le représentant de l’Etat d’Israël affirme que les évènements en cours à Gaza ne sont pas des manifestations civiles pacifiques, mais “font partie du conflit armé entre l’Etat d’Israël et l’organisation terroriste Hamas”.

Les soldats ne tirent à balles réelles qu’en dernier recours quand les moyens non létaux ont été épuisés face à des agissements représentant un “danger réel” pour les soldats et les civils israéliens riverains de l’enclave, soutient l’Etat israélien.

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