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General Electric dément un financement de l’Etat français

(Keystone-ATS) Le groupe américain General Electric (GE) a démenti avoir “jamais reçu d’argent de la part de l’Etat français” pour pouvoir vendre des turbines à gaz à destination d’une centrale électrique construite dans le Kurdistan irakien. L’accusation provient de la députée Delphine Batho.

La présidente de Génération écologie a affirmé “qu’une aide de 70,3 millions d’euros a été accordée à General Electric Energy Product, dont le siège est à Belfort (…) pour l’achat de quatre turbos alternateurs pour une centrale à cycle combiné à Bazian en Irak, au premier semestre 2016”.

Mme Batho a saisi la justice pour une “possible prise illégale d’intérêts” concernant le directeur général de GE France, Hugh Bailey, ancien conseiller d’Emmanuel Macron à Bercy jusqu’en septembre 2016.

GE a réagi en expliquant qu’une garantie pour un prêt bancaire avait été octroyée par Bpifrance au profit de son client irakien, permettant la conclusion de la vente de turbines.

“En 2016, Bpifrance – Assurance Export (ex-Coface) a octroyé une garantie pour le prêt bancaire de 70 millions d’euros au profit du client irakien de GE, permettant ainsi le financement de quatre turbines fabriquées à Belfort”, détaille le communiqué de GE.

“Contre-vérités”

“Ce type de garantie est un dispositif qui encourage et facilite l’export à l’international depuis la France pour beaucoup d’entreprises”, insiste GE dans son communiqué. Le groupe parle de “certaines contre-vérités” relayées par Delphine Batho “sur la nature d’aides financières prétendument apportées par l’Etat français”.

Le groupe américain avait déjà réagi dimanche à la saisie du procureur de la République, affirmant que “ces allégations sur Hugh Bailey” étaient “infondées”.

Fin mai, des syndicats de General Electric s’étaient interrogés sur la nomination de M. Bailey, certains y voyant “la caution” d’un plan social dédié aux seuls actionnaires, les autres, un “possible facilitateur” en vue d’une réindustrialisation.

Le groupe américain a annoncé fin mai son intention de supprimer 1050 postes en France, dont 800 à Belfort dans l’entité turbines à gaz.

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