La Suisse, terre de saints
Lorsqu’on évoque le tourisme en Suisse, on pense surtout à sa nature, parfois aussi à ses villes et à ses châteaux. Mais pas forcément à son histoire religieuse. Et pourtant, la Suisse recèle des trésors qui valent le détour. Ainsi, prendre les saints catholiques comme fil conducteur peut mener sur un itinéraire mêlant foi, culture, histoire et traditions vivantes.
Un coup de projecteur a été mis récemment sur les saints de Suisse. En octobre 2019, une petite couturière fribourgeoise du 19e siècle était canonisée au Vatican, après des décennies de procédure.
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Marguerite Bays, la couturière suisse devenue sainte
En fait, les saints véritablement suisses ne sont pas nombreux. Outre Marguerite Bays, on compte encore Maria Bernarda Bütler, une religieuse missionnaire, et, surtout, Nicolas de Flue, le saint patron de la Suisse.
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Nicolas de Flüe – le saint marginal
Cependant, la liste des canonisés et des béatifiés de Suisse peut compter jusqu’à 80 noms si l’on prend en compte des personnages qui n’étaient pas suisses ou qui ont vécu à une époque où la Suisse n’existait pas.
Parmi les plus connus: Saint-Maurice, un soldat romain d’Égypte qui aurait été martyrisé en Valais pour avoir refusé de renier sa foi. Vraie ou fausse, cette histoire a laissé un trésor architectural et historique: l’abbaye de Saint-Maurice, dont on a célébré récemment les 1500 ans d’existence.
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Des hommes, des siècles, des prières et des mythes
Mais l’histoire des saints, ce ne sont pas que de vieux murs. Ce sont aussi des traditions qui restent vivantes, même si elles n’ont de loin plus la même importance qu’au Moyen-Âge.
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Un cri de douleur silencieux
Parmi ces traditions, il y a les pèlerinages, qui connaissent une nouvelle vitalité depuis quelques années.
Par exemple, 347’578 pèlerins sont arrivés à Saint-Jacques de Compostelle en 2019, soit environ le double qu’une dizaine d’années auparavant, selon le bureau local des pèlerins.
Il n’est pas rare de voir des marcheurs – croyants ou non – sur le célèbre Chemin de Compostelle, qui traverse aussi la Suisse. Mais pour ceux qui sont à la recherche d’un peu plus d’originalité, il en existe un autre, bien plus confidentiel.
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Une voie de pèlerinage (encore) dans l’ombre du chemin de St-Jacques
Autre spectacle qui pourrait sembler anachronique: les fêtes patronales. La cérémonie la plus impressionnante se déroule chaque début décembre à Fribourg, où la population se masse pour voir Saint-Nicolas, le saint patron de la ville. La dernière édition a attiré quelque 30’000 personnes.
Il ne manquerait finalement plus qu’un bon culte des reliques pour pouvoir s’imaginer nager en plein Moyen-Âge. Mais nous n’en sommes pas (encore) là, le culte des reliques n’étant plus guère en odeur de sainteté. Quoique… L’idée même de déplacer des reliques peut vite échauffer les esprits.
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