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L’agriculture aussi gourmande en énergie que dans les années 1990

(Keystone-ATS) L’agriculture est aussi gourmande en énergie, surtout fossile, que dans les années 1990. Sa consommation est d’environ 50 gigajoules par hectare et par an, contre 47,6 gigajoules il y a une vingtaine d’années, selon les résultats publiés mardi par la station fédérale de recherches Agroscope.

A titre de comparaison, la consommation directe d’énergie par hectare de surface utile de l’agriculture suisse est près de 2,5 fois plus élevée que dans l’Union européenne. Pis, les paysans helvétiques sont très dépendants de l’énergie fossile.

Les principales sources sont le diesel comme carburant ainsi que le mazout et le gaz pour chauffer les étables et les serres. L’électricité ne joue qu’un rôle secondaire et les énergies renouvelables ne représentent qu’une partie infime de la consommation.

Les besoins relativement élevés par unité de surface sont principalement dus notamment au peu d’espace disponible et à l’intensité de production élevée qui en découle. Après un recul, la consommation n’a cessé d’augmenter de 1999 à 2007.

Consommation directe…

La consommation directe de carburants, de combustibles, d’électricité et d’énergies renouvelables ne constitue qu’environ 30 % du total. Le diesel utilisé pour les véhicules s’y taille la part du lion: 150 millions de litres de carburant diesel.

La part de combustible utilisé pour chauffer des serres maraîchères reste élevée. Mais, selon Agroscope, on observe ces dix dernières années un passage progressif du mazout au gaz naturel et au propane, majoritaires en 2011. Le chauffage des porcheries ne constituait lui plus qu’un quart de la consommation totale de combustible en 2012 et reste surtout lié au mazout.

… et surtout indirecte

Côté énergie grise (ou indirecte), la fabrication de machines, outils et moteurs agricoles représentait une consommation de 9,4 gigajoules par hectare. La consommation liée à la production d’aliments pour animaux a de son côté plus que doublé, alors que la production de produits phytosanitaires et de semences de céréales importées représente une part négligeable.

Reste à trouver des solutions et prendre des mesures pour réduire la consommation, note Agroscope. L’amélioration des paramètres des machines peut être utile concernant le diesel. L’énergie grise, qui constitue pas moins de 70 % de la consommation, affiche aussi un potentiel considérable.

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