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L’attaque du 18 février 1969 a eu des conséquences pour la Suisse

Le 18 février 1969, quatre terroristes du Front populaire de libération de la Palestine, sous-groupe de l'Organisation de libération de la Palestine OLP, ont tiré sur un avion d'El-Al à l'aéroport de Zurich-Kloten (archives). KEYSTONE/PHOTOPRESS-ARCHIV/STR sda-ats

(Keystone-ATS) Le 18 février 1969, quatre terroristes du Front populaire de libération de la Palestine ont tiré sur un avion d’El-Al à l’aéroport de Zurich-Kloten. Deux personnes ont été tuées. Cinquante ans plus tard, un ancien diplomate évoque les conséquences de cette attaque.

“La Suisse se trouvait confrontée pour la première fois au terrorisme palestinien”, rappelle Yves Besson, qui évoque alors le crash peu après le décollage d’un avion Swissair à Würenlingen (AG), le 21 février 1970 puis, le 6 septembre de la même année, le détournement d’un vol de Swissair entre Zurich et New York sur l’aéroport de la ville jordanienne de Zarka.

Le 18 février 1969, les pompiers de l’aéroport célébraient l’anniversaire d’un camarade lorsque l’alarme a retenti. Du parking N, deux Kalachnikovs ont tiré sur un engin El-Al. Le groupe de pompiers, non armés, s’est rendu sur les lieux et a désarmé les tireurs. Les forces de police locales sont arrivées plus tard. La police de l’aéroport n’a été fondée qu’ultérieurement.

Selon l’ordre de marche retrouvé dans la VW blanche des Palestiniens, il ne devrait pas y avoir de victimes: le but de l’intervention était de s’arrêter, prendre d’assaut, dégager puis faire exploser l’avion.

Présence au Moyen-Orient

Jusqu’alors, la Suisse était relativement peu présente au Moyen-Orient. Il y avait notamment un ambassadeur à Beyrouth, et un au Caire. La menace du terrorisme palestinien, des événements tels que le “Septembre noir” en 1970 en Jordanie, ont changé la donne.

“En 1970, le conseiller fédéral Pierre Graber, en charge des affaires étrangères, a convoqué la réunion annuelle des ambassadeurs de la région au Caire”, relate Yves Besson. Les activités se sont dès lors multipliées dans ces pays: “Une ambassade a notamment été ouverte à Amman, en Jordanie”.

“Jusqu’en 1970, l’ambassadeur de Suisse à Beyrouth était accrédité à Amman puis le Conseil fédéral a décidé, en octobre, d’ouvrir une ambassade à Amman, avec un ambassadeur résident” précise le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

Les chocs pétroliers, les attentes des milieux économiques, ont ensuite contribué à accroître l’intérêt, de la Suisse entre autres, pour la région moyen-orientale.

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