L’industrie suisse de l’aluminium a poursuivi sa croissance en 2011
(Keystone-ATS) A la faveur de la bonne tenue des marchés principaux, comme le secteur des transports, l’industrie suisse de l’aluminium a poursuivi sa croissance l’an passé. Mais l’appréciation du franc, qui pèse plus que jamais sur les marges, a continué de gâcher la fête, avec à la clé des transferts de production.
L’an passé, la production d’aluminium, dont le 80% a été exporté, a affiché un niveau record à 184’130 tonnes, soit 7,6% de plus qu’en 2010, a relevé lundi à Zurich Marcel Menet, le directeur de l’Association suisse de l’aluminium, alu.ch. En Suisse, l’utilisation d’aluminium a poursuivi son expansion avec une progression de 12% à 213’700 tonnes, soit 27,3 kilogrammes par habitant.
En considérant les divers groupes de matériaux, les fondeurs de métal léger ont vu les volumes traités s’étoffer de 2,1% à 20’830 tonnes. Dans le secteur du moulage en sable de métal léger, la production s’est accrue de 1,2% à 4370 tonnes. Celle du moulage sous pression a gagné 3% à 13’730 tonnes, alors que le moulage en coquille a subi un recul de 1,1% à 2730 tonnes.
Diminution des marges
Mais, malgré cette évolution réjouissante, l’ambiance n’est guère à la fête dans la branche, a pour sa part nuancé Markus Tavernier, le président de l’association faîtière qui regroupe quelque 40 entreprises, soit 38 fonderies, 2 laminoirs et 3 sites de filage à la presse. La faute à la crise de l’euro et à la dépréciation de la monnaie unique par rapport au franc.
“En 2011 à nouveau, la faiblesse du cours de l’euro a engendré une diminution des marges qui se chiffre par millions, ruinant ainsi les espérances de gains”, a affirmé M. Tavernier. Selon Alex Kummer, directeur d’Aluminium Laufen, le résultat dégagé l’an passé n’a servi qu’au financement des amortissements, au versement du dividende et aux investissements les plus importants.