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L’UDC ne se laisse pas dicter le choix de son 2e conseiller fédéral

(Keystone-ATS) Le chef du groupe UDC aux Chambres fédérales Adrian Amstutz a fustigé samedi les exigences des présidents des autres partis quant au profil du deuxième conseiller fédéral UDC. “On ne peut accepter de changer notre opinion par rapport à l’UE ou aux bilatérales”.

Le président du PLR Philipp Müller, auteur de l’initiative “pas plus de 18% d’étrangers en Suisse”, ne peut exiger qu’un candidat UDC soit à tout prix derrière les bilatérales, a déclaré le conseiller national bernois lors de l’assemblée des délégués de l’UDC Suisse à Villeneuve (VD).

Cela signifierait que la décision du peuple du 9 février est à jeter au vieux papier, a relevé M. Amstutz, suscitant les applaudissements nourris des 350 délégués.

Les présidents de parti ont ensuite exigé que les candidats viennent de Suisse romande. Un très bon candidat, Guy Parmelin, s’est présenté hier, qui représente bien nos positions.

“Maintenant on nous reproche qu’il n’y a pas assez de femmes”, a-t-il poursuivi . Beaucoup de femmes ont voté UDC, même des jeunes. La plupart en ont marre de cette lutte des sexes, relève-t-il. Ce sont de bonnes raisons pour ne pas se laisser influencer par un Levrat, un Müller, un Darbellay ou un représentant d’un mini-parti, a-t-il lancé.

Plus le seul conseiller fédéral

Le ministre de la défense Ueli Maurer s’est réjoui de ne bientôt plus être le seul conseiller fédéral lors des prochaines assemblées de l’UDC. Il ne s’est pas exprimé sur l’élection du 9 décembre au gouvernement, ni sur l’éventualité de son passage au Département des finances, qui fait l’objet de spéculations.

Le conseiller fédéral s’est bien davantage exprimé sur la politique de la migration. “Un million de réfugiés seront venus en Europe cette année. Cela entraîne des craintes et de l’insécurité”, a-t-il répété.

Les autorités sont débordées par cet afflux. Dans le “Rheintal” saint-gallois, entre 400 et 500 réfugiés arrivent chaque semaine, au Tessin un peu moins. L’Europe surmenée ne sait que faire, a-t-il souligné.

Meilleur contrôle aux frontières

Le chef du Département de la défense s’est interrogé sur la qualité des réfugiés. Il faut différencier ceux qui fuient la guerre, ceux qui sont menacés dans leur intégrité corporelle, selon la Convention de l’ONU et les réfugiés économiques. Parmi ces derniers, il y en a qui cherchent une vie meilleure, avant tout des jeunes hommes, rappelle-t-il.

Le monde est une poudrière; avec les flux migratoires, une partie de ce danger arrive en Europe. En tant que membre de Schengen, la Suisse est concernée.

La solution que propose le parti est un meilleur contrôle aux frontières. Si Schengen ne peut surveiller ses frontières, on doit le faire nous-mêmes. Ni nous ni l’Europe ne pouvons héberger des millions et des millions de réfugiés.

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