L’UE accepte l’opposition syrienne comme un « représentant légitime »
(Keystone-ATS) L’Union européenne a accepté lundi la Coalition nationale syrienne de l’opposition comme un « représentant légitime » du peuple syrien. Le président de cette coalition Ahmed Moaz al-Khatib a rencontré les 27 ministres européens des Affaires étrangères.
Certains pays européens, France et Grande-Bretagne en tête, auraient voulu aller plus loin en qualifiant cette Coalition, créée le 11 novembre à Doha, comme le seul représentant légitime du peuple syrien. En guise de compromis, les partisans de la prudence ont accepté de parler de représentant légitime « du peuple syrien » et non, comme jusqu’ici, « des aspirations du peuple syrien ».
Le chef de l’opposition syrienne Ahmed Moaz al-Khatib avait auparavant appelé les membres de l’UE à trouver une position commune sur la reconnaissance de sa coalition. Il a également salué la décision de l’UE d’accroître de 30 millions d’euros son aide humanitaire aux personnes touchées par le conflit syrien.
Appel lancé par Barroso
Recevoir M. al-Khatib est « un signal clair d’une réévaluation du statut de la coalition syrienne. C’est une coalition qui représente les intérêts légitimes du peuple syrien. Nous voulons que ce soit également reconnu par l’Union européenne », avait de son côté déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle, avant la réunion.
Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso a appelé le monde à agir pour mettre fin au conflit, une « tache » pour la conscience mondiale. Et Berlin a annoncé l’expulsion de quatre collaborateurs de l’ambassade syrienne pour donner « un signal clair de (sa) volonté de réduire au strict minimum (ses) relations avec le régime » de Bachar al-Assad.
Sur le terrain, des jihadistes se sont emparés de la dernière place forte de l’armée à l’ouest d’Alep, renforçant leur assise dans le Nord syrien. A travers le pays, l’Observatoire syrien des droits de l’homme a recensé au moins 64 morts lundi.