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La “liste grise” de l’UE est “négligeable” selon Ueli Maurer

Pour nombre de sociétés étrangères, la Suisse est l'endroit idéal du fait de sa stabilité, de sa sécurité et de sa fiabilité, fait valoir Ueli Maurer (archives). Keystone/CHRISTIAN MERZ sda-ats

(Keystone-ATS) La “liste grise” des paradis fiscaux de l’UE, sur laquelle la Suisse a été inscrite mardi, est “négligeable” selon Ueli Maurer. Le ministre des finances considère que cette “liste de surveillance” ne change rien. Johann Schneider-Ammann est quant à lui “irrité”.

Dans un entretien avec les journaux alémaniques Zentralschweiz am Sonntag et Ostschweiz am Sonntag, M. Maurer estime qu’il n’y a absolument aucune raison pour que Berne figure sur ladite liste. Il n’entrevoit cependant pas d’effets négatifs sur la place financière helvétique.

Pour nombre de sociétés étrangères, la Suisse est l’endroit idéal du fait de sa stabilité, de sa sécurité et de sa fiabilité, souligne le Zurichois. Qui ne voit actuellement aucun signe indiquant que la place financière soit davantage sous pression.

La réaction de Johann Schneider-Ammann est autre: samedi dans l’émission “Samstagsrundschau” de la SRF, le ministre de l’économie s’est dit “irrité” de ce que la Suisse apparaisse sur cette liste. Il estime que l’Union européenne rappelle ainsi à la Confédération ses devoirs suite au rejet de la 3e réforme de l’imposition des entreprises (RIE III), ce qui n’était pas nécessaire.

Listes noire et grise

Bruxelles s’est dotée mardi d’une “liste noire” des paradis fiscaux, tous situés hors des frontières de l’Union européenne (UE). Si la Suisse n’y figure pas, elle intègre toutefois la “liste grise”.

La liste noire compte dix-sept pays, a annoncé le ministre français de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire. Y figurent notamment Bahreïn, la Corée du Sud, les Emirats arabes unis, les îles Marshall, la Mongolie, Panama et la Tunisie.

Quarante-sept autres pays dont la fiscalité n’est pas conforme aux règles européennes, mais qui ont promis d’y remédier, se trouvent sur la “liste de surveillance”. Outre la Suisse, on retrouve le Maroc et le Cap-Vert. Les pays moins avancés de cette liste ont deux ans pour se mettre en règle. Les autres, dont la Suisse, ont jusqu’à la fin de l’année 2018 pour honorer leurs engagements.

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