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La comédie sur Kim Jong-Un diffusée sur internet

(Keystone-ATS) Les studios Sony ont annoncé mercredi que leur comédie « L’interview qui tue! » sur un complot d’assassinat fictif du dirigeant nord-coréen Kim Jung-Un était disponible à la location ou à la vente sur plusieurs plateformes internet. La sortie dans plus de 200 salles aux Etats-Unis est prévue jeudi.

Le film est aussi disponible sur un site spécialement lancé, au prix de 5,99 dollars au total à la location, 14,99 dollars à la vente, indique Sony dans un communiqué.

« Il était essentiel pour notre studio de sortir ce film, en particulier après l’attaque contre notre entreprise et nos employés commise par ceux qui veulent briser la liberté d’expression », a déclaré le directeur général du studio, Michael Lynton.

Critique par Obama par auparavant

Sony Pictures avait fait volte-face mardi en autorisant la sortie limitée du film, au centre d’un différend diplomatique et technologique après une cyber-attaque dont a été victime le groupe.

La compagnie avait dans un premier temps consterné Hollywood en annonçant la semaine dernière renoncer à la diffusion du film, après que les principales chaînes de cinéma avaient refusé de le projeter par crainte des menaces.

Lundi, un groupement représentant au total 250 salles de cinéma indépendantes avait lancé une pétition pour demander à Sony de leur permettre de le projeter.

Côté politique, de nombreux parlementaires s’étaient aussi élevés contre cette décision et le président américain Barack Obama avait déploré « une erreur » de Sony Pictures.

Plus de 40 000 milliers de personnes ciblées

Cette comédie a été qualifiée « d’acte de terrorisme » par Pyongyang qui a, selon les autorités américaines, commandité l’attaque informatique dont Sony Pictures a été victime il y a un mois.

Le régime communiste nie être impliqué dans le piratage au cours duquel les données personnelles de 47 000 employés et collaborateurs de Sony Pictures ont été dérobées, mais a loué les auteurs.

L’attaque a été qualifiée par le FBI de plus grave cyber-attaque jamais menée contre les Etats-Unis. L’incident révélé le 24 novembre avait été revendiqué par un groupe de pirates « Guardians of the peace » (GOP), exigeant du studio de cinéma qu’il annule la sortie de « L’interview qui tue! ».

Le GOP avait notamment menacé de s’en prendre aux salles de cinéma qui montreraient la comédie.

Mise en garde récemment par Pyongyang

Cette attaque informatique s’est aussi traduite par la diffusion en ligne d’emails embarrassants pour les dirigeants de Sony et par la mise en ligne illégale de cinq films du studio, dont plusieurs pas encore sortis.

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