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La nouvelle demande de huis-clos dans le procès 1MDB est rejetée

(Keystone-ATS) Le Tribunal pénal fédéral a rejeté mercredi soir la nouvelle requête de huis-clos complet déposée par les avocats de l’accusé principal dans le procès 1MDB. Il a décidé de s’en tenir à la mesure limitée décidée la semaine passée.

Après avoir obtenu un huis-clos partiel concernant la situation personnelle de l’intéressé, la défense est revenue à la charge. Les deux avocats ont produit deux passeports munis de visas diplomatiques, des cartes d’accès au palais royal et d’entrée VIP aux aéroports d’Arabie saoudite ainsi qu’une carte de l’organisation de coopération islamique.

Des photos “officielles” attestant de la présence de leur client lors de cérémonies de danse du sabre, auprès du futur roi Charles d’Angleterre, de visites de délégations étrangères notamment, ont été fournies à la cour. Divers e-mails ont été également présentés.

Production tardive

La cour a critiqué la production tardive de ces pièces. Elle a estimé que ces éléments n’apportaient pas d’élément nouveau justifiant d’étendre le huis-clos. Les relations de l’intéressé en haut lieu invoquées par la défense sont sans lien avec l’affaire 1MDB qui est jugée aujourd’hui.

Durant la matinée, la Cour des affaires pénales a procédé à la fin de l’interrogatoire du second prévenu, un employé de Petrosaudi. Comme son patron, il est accusé d’escroquerie, gestion déloyale et blanchiment pour avoir détourné 1,8 milliard de dollars au détriment du fonds souverain malaisien 1MDB.

Mémoire défaillante

Ce ressortissant suisse et britannique est resté fidèle à la stratégie adoptée la veille consistant à mettre en avant tout ce qui pouvait attester de la réalité des activités de Petrosaudi et à minimiser ses responsabilités.

Ainsi, il a détaillé les opérations des deux navires d’exploitation pétrolière acquis par l’entreprise commune créée par 1MDB et Petrosaudi. Il s’est rappelé aussi que l’achat d’un de ces bâtiments lui a valu un bonus de 4 millions de dollars.

Confronté à de nombreux mails, il a déclaré ne pas s’en souvenir. Il se serait contenté d’exécuter des ordres de paiement portant parfois sur des centaines de millions de dollars sans se soucier de leur justification économique.

Agacé par la mémoire sélective du prévenu, en particulier sur ses messages, un juge lui a demandé s’il “avait pris la peine de lire le dossier de l’accusation.” L’intéressé a indiqué qu’il en avait pris connaissance “en partie”.

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